Bouygues a convoqué demain mercredi un conseil d’administration pour faire le bilan des négociations sur l’acquisition de sa filiale télécom, ont appris Les Echos. On ne sait pas encore ce qu’il est sorti de cette semaine d’intenses discussions entre les protagonistes et leurs avocats.
Tout au plus le quotidien a-t-il entendu dire que les choses « semblent avancer dans le bon sens » et de voir dans cette convocation le signe d’un « accord imminent ».
Le scénario de découpe qui prévaut à ce jour verrait Orange acheter Bouygues Télécom et entamer ensuite un grand partage de ses actifs auprès de ses meilleurs ennemis, le tout sous l’oeil des autorités de la concurrence.
Orange, Free et SFR se répartiraient la base de clients fixes, écrivent Les Echos. Free récupèrerait une bonne part du réseau de son concurrent, des boutiques et des fréquences. SFR prendrait des clients mobiles, des clients entreprises et plus de fréquences qu’escompté au départ.
Le sort des 5 000 salariés de Bouygues fait également l’objet d’un grand marchandage. Les dernières rumeurs en donnent 1 000 à 1 500 repris par SFR et un peu plus de 2 000 chez Free. Mais ce dernier négocierait un chiffre plus bas.
Il y’a aussi la question de la répartition des parts que possède l’Etat avec celles dont veut disposer Martin Bouygues afin d’entrer au capital d’Orange.
En définitive, soulignent les Echos, si l’affaire se fait, c’est Orange qui récupèrera le moins de choses alors qu’il mène les négociations. On se doute bien cependant que pour l’opérateur historique, l’intérêt premier de cette énorme opération est avant tout de revenir dans un ménage à trois, comme on le connaissait avant l’arrivée tonitruante de Free Mobile.