Même si le paysage français des télécoms se réduisait à trois opérateurs, cela n’aura « aucune répercussion pour les consommateurs », a martelé Stéphane Richard, le PDG d’Orange, durant sa conférence de début d’année. L’opérateur est officiellement en discussion avec Bouygues pour acquérir tout ou partie de Bouygues Telecom, tous les scénarios étant sur la table (lire : Bouygues / Orange : les scénarios d’un rapprochement).
Le groupe n’est cependant pas pressé : « On peut continuer à quatre », précise-t-il, même s’il estime que le secteur des télécoms doit se consolider pour continuer à investir, au nom de la convergence fixe et mobile. Et si d’aventure Orange parvenait à ses fins, pas de panique : « La baisse des prix provoquée par l’arrivée de Free dans le mobile est irréversible ». Pour illustrer son propos, il n’a pas hésité à comparer le prix d’un forfait mobile mensuel illimité avec une nuit de parking à Paris : le premier est moins cher que la seconde… Cela ne devrait donc pas changer.
Le haut dirigeant n’a toutefois pas manqué de tacler Free sur la qualité de couverture de son réseau : pour Richard, « Free ne dessert pas les deux tiers du territoire en France », alors qu’Orange investit dans les infrastructures. « Xavier Niel pourrait aussi investir en France », poursuit le PDG décidément très en verve.
Stéphane Richard a profité de l’occasion pour revenir sur ces fameuses négociations qui, si elles aboutissaient, transformeraient en profondeur le secteur. C’est Martin Bouygues qui a été l’initiateur du rapprochement, explique-t-il. D’après le PDG d’Orange, l’Autorité française de la concurrence pourrait surveiller l’opération plutôt que la Commission européenne, malgré la taille du mariage. Néanmoins, il est encore « difficile de dire qui de l’UE ou de l’antitrust français examinerait l’opération ». On en saura plus dans « quelques semaines », espère-t-il.
Enfin, dans le dossier TF1, il n’y a tout simplement « pas de discussion ». Fermez le ban ! Même si le sujet d’une participation d’Orange dans le capital de la première chaîne pourrait bien revenir sur le tapis dans un deuxième temps, a récemment évoqué Le Monde.
Source : Les Echos et @ElsaBembaron