Numericable-SFR continue de perdre des clients sur le mobile. Au premier trimestre, l’opérateur comptait en effet 22,5 millions d’abonnés ; ils sont désormais 21,9 millions. Sur la fibre (30 Mbits et supérieur), le groupe affiche 1,665 million de clients, une très légère progression vis à vis du précédent trimestre (1,6 million). L’opérateur a dénombré 25 000 migrations du haut débit fixe (ADSL) vers la fibre, cinq fois plus que durant les trois premiers mois de l’année.
Toutefois, là où le groupe de Patrick Drahi a perdu en volume, il a gagné en valeur puisque l’Ebitda (les revenus avant intérêts, impôts, amortissements et immobilisations) progresse de 19% par rapport au second trimestre 2014, à 1,056 milliard d’euros. Les « synergies » dans le groupe sont à l’œuvre, c’est à dire les économies d’échelle permises par le rapprochement des deux marques.
Le revenu moyen par abonné (ARPU) mobile augmente lui aussi à 26,1 €, soit +0,4% par rapport à l’an dernier. L’ARPU de l’abonné fixe progresse lui de 3,8% à 35,3 €. Numericable-SFR perd donc des clients, mais ceux qui restent sont prêts à payer un peu plus cher pour les mêmes services ou presque, une stratégie portée par la communication de l’opérateur qui favorise les offres quadruple play.
Tout cela n’empêche pas le chiffre d’affaires du groupe de baisser de 2,4% par rapport au deuxième trimestre 2014 : il s’établit à 2,781 milliards d’euros. La baisse des revenus dans le mobile est de 2,9%, dans le fixe de 1,5%. Pour se réconforter, l’opérateur note qu’il augmente de 1,3% par rapport au premier trimestre (dont le CA avait plongé de 4,6%). Surtout, la société a dégagé un bénéfice de 79 millions d’euros alors qu’il accusait une perte l’an dernier.
Numericable-SFR couvre 58% de la population en 4G (c’est 8 points de plus depuis janvier). L’entreprise compte atteindre les 65 à 70% d’ici la fin de l’année, et 90% en 2017. Cela représente 409 millions d’euros d’investissements pour la 4G et la fibre.