En France, les prix dans la téléphonie mobile ne devraient pas poursuivre leur dégringolade. Depuis 2012 et le lancement des offres à prix cassés de Free Mobile, les opérateurs ont dû largement revoir leurs prétentions à la baisse, mais au bout d’un moment, il est difficile de gratter encore le fond du baril. Une étude de l’Arcep pointe en effet une nouvelle baisse générale des prix en 2014… avant sans doute que les tarifs ne se stabilisent.
L’an dernier, les prix sur le marché de la téléphonie ont baissé en moyenne de 10%. Un bon score (pour les consommateurs, du moins), mais moins élevé qu’en 2013 où ils avaient fléchi de 26,3%. Ce sont en particulier les prix des forfaits mobiles qui ont baissé, de 13,5% (le chiffre était de 25,6% en 2013). Pas de quoi se plaindre : en trois ans, les prix ont littéralement fondu de 40% (soit, comme le rappelle les Échos, de 6 à 7 milliards d’euros « rendus » aux consommateurs) — ce qui montre également qu’avant Free, les trois opérateurs avaient de la marge.
Le gendarme des télécoms prévient que ces prix à la baisse ne dureront pas. L’Arcep s’attend ainsi à une stagnation des tarifs. De quoi remplumer des opérateurs qui ne cessent de prévenir que si ces prix trop bas sont bons à court terme pour le consommateur, ils sont mauvais pour l’avenir du secteur. Tous réclament en effet un arrêt de la guerre des prix : « C’est une folie », a ainsi affirmé Stéphane Richard, le PDG d’Orange. Patrick Drahi ne disait pas autre chose lors de sa récente audition devant la Commission économique de l’Assemblée nationale.
La France est devenue le pays européen où les prix sont les plus bas, d’après le régulateur belge des télécoms.