SFR n’est pas au bout de ses peines. L’opérateur, qui fait face à une fuite importante de ses clients, est désormais au cœur d’une action de groupe — la première du genre en France — menée par Familles Rurales. À la fin de l’année 2013, l’association de consommateurs avait demandé aux opérateurs de revoir leur communication autour des offres 4G : celle-ci « laissait à penser au consommateur que l'offre 4G était accessible sur une large partie du territoire ».
![](http://img.igen.fr/2015/5/macgpic-1431501006-48185246342634-sc-op.jpg)
L’information n’était pas jugée fiable par Familles Rurales, et elle pouvait induire le consommateur en erreur. Ces offres ont ainsi pu le pousser à acheter un mobile compatible, en croyant les belles promesses des opérateurs qui, à l’époque, vantaient une large couverture du territoire en 4G. En juillet dernier, l’Arcep a créé un observatoire de la couverture et de la qualité des services mobiles, sans doute aiguillé par les offres un peu trop enthousiastes des opérateurs.
Familles Rurales a obtenu une évolution de la communication et des pratiques des opérateurs… exception faite de SFR, mis en demeure devant la justice, où l’affaire est encore traitée. L’action de groupe « à la française », autorisée pour les consommateurs depuis octobre dernier, permet à une association ou un collectif de porter plainte contre une personne morale (en l’occurrence ici, une entreprise). Le plaignant « entend permettre aux abonnés SFR d’obtenir la réparation des préjudices économiques nés des pratiques commerciales que l’association estime illicites » : Familles Rurales demandera donc au tribunal de décider d’un dédommagement pour chaque abonné à qui SFR a vendu un forfait 4G alors que dans les faits, cette technologie n’était pas accessible.