La nouvelle gamme de forfaits de SFR, qui avait fuité il y a quelques jours, est désormais disponible. Tous les forfaits ont en commun un engagement de 12 mois par défaut. Si l'on veut se libérer de l'engagement, il faut ajouter 5 à 20 € par mois en fonction de l'offre. Pour avoir un smartphone à tarif préférentiel, il faut ajouter la même somme et s'engager sur 24 mois.
Les forfaits sont organisés en trois catégories. La première, Starter, se destine aux utilisateurs modérés. Le forfait Starter à 9,99 € comprend 2 heures d'appels, les SMS/MMS illimités et 100 Mo de data. Le Starter avec 1 Go d'internet coûte 24,99 €. Un tarif très élevé alors que SFR commercialise dans le même temps un forfait RED 3 Go à 19,99 € sans engagement (et ce n'est pas la remise multi-pack de 5 € par mois pour les abonnés fixe qui fera la différence).
Les forfaits Power sont censés offrir « le meilleur des contenus avec toute la puissance de la 4G ». À condition d'être déjà client sur le fixe, ils sont un peu plus intéressants. Le forfait à 33,99 € comprend 5 Go d'internet (10 Go pour les clients box SFR), 15 jours de roaming par an en Europe et dans les DOM et un extra au choix (iCoyote, Napster, LeKiosk, CanalPlay, L'Équipe ou SFR Jeux). Le Power à 41,99 € comprend deux fois plus de data, 35 jours de roaming par an et des appels à l'international. Ils donnent tous deux droit à 10 €/mois de remise sur l'abonnement fixe.
Enfin, les forfaits Premium portent bien leur nom puisqu'ils sont particulièrement onéreux et intéresseront essentiellement ceux qui voyagent beaucoup. Celui à 69,99 € comprend 15 Go de data (30 pour les clients box SFR), mais surtout le roaming toute l'année en Europe et dans les DOM. Le dernier, qui coûte la bagatelle de 129,99 € par mois, contient 20 Go d'internet (ou 40 pour les clients box) et 3 Go de roaming par an pour les USA en plus.
En outre, les forfaits Premium ont droit à un « internet mobile prioritaire », une formulation qui sent bon la violation de principe de neutralité du Net, qui consiste à garantir l'égalité de traitement de tous les flux de données. « En cas d’affluence sur le réseau SFR, les clients bénéficiant du service profitent d'un débit généralement plus rapide que celui des autres utilisateurs », indique l'opérateur dans sa fiche d'information.
Des détails sont donnés sur l'assistance en ligne :
L'Internet mobile prioritaire n'est pas une priorité d'accès au réseau : en cas de surcharge exceptionnelle du réseau (ex : dans un stade plein), si personne n'arrive à se connecter, l'utilisateur ayant l'Internet mobile prioritaire sera dans la même situation (le seul usage pouvant entraîner une priorité d'accès au réseau est un appel d'urgence).
L'Internet mobile prioritaire peut avoir un impact en 3G+ et Dual Carrier mais pas en 4G pour l'instant.
L'opérateur assure aussi que « la mécanique est prévue pour que les clients Internet mobile prioritaire n'écrasent pas les autres utilisateurs. » Autrement dit, « l'Internet mobile prioritaire n'a pas d'impact négatif pour les autres clients », promet SFR.
Comme le note Next INpact, l'opérateur au carré rouge n'est pas le premier à proposer un accès à internet prioritaire. C'est déjà le cas chez Bouygues depuis pratiquement deux ans. Ses clients Pro ont un « débit H+/4G/4G+ [qui] reste plus rapide que celui des autres utilisateurs en cas d'affluence ».