Le lancement de Free Mobile début 2012 a profondément modifié les habitudes des consommateurs. En vendant des forfaits sans engagement et sans smartphone, l'opérateur trublion imposait l'achat d'un mobile « nu » et débloqué. Ça n'était pas si courant à l'époque, comme le montre d'ailleurs le dernier observatoire de l'Arcep concernant l'état du marché des services mobiles au dernier trimestre 2014.
Fin 2011, comme le rappelle UniversFreebox, les forfaits sans engagement ne représentaient que 20% du marché (soit 9,5 millions de cartes SIM à l'époque). Trois ans plus tard, avec 51% du marché, ils dépassent désormais les offres avec engagement. Une progression fulgurante (+7 points en un an) qui montre que les consommateurs français se sont désintoxiqués des subventions des opérateurs : certes, ces dernières permettent d'acquérir un smartphone à pas cher, mais l'engagement sur 12 ou 24 mois revient à payer finalement très cher le mobile.
L'Arcep a également comptabilisé 79,9 millions de cartes SIM en service au 31 décembre 2014 (+4,1%). Les trois derniers mois de l'année ont vu 665 000 cartes supplémentaires par rapport au troisième trimestre, qui avait lui comptabilisé un million de cartes activées. Ce ralentissement s'explique en partie par le taux de pénétration (le rapport entre l'ensemble des cartes SIM en service et la population), qui s'est élevé à 121,5% (+4,3 points sur l'année).