T-Mobile est encore loin de tomber dans l'escarcelle d'Iliad. La maison-mère de Free Mobile et Deutsche Telekom, propriétaire de l'opérateur américain, font tous deux face à leurs propres problèmes, rappelle Bloomberg. Outre Rhin, on s'interroge encore sur l'opportunité de vendre la seule activité qui continue de croître (alors qu'il est de notoriété publique que T-Mobile est sur le marché depuis de nombreux mois). Une position attentiste qui devrait se prolonger jusqu'à l'attribution de nouvelles fréquences le 13 novembre, jour à partir duquel l'avenir de T-Mobile sera plus clair.
Cela laissera le temps à Iliad de trouver de nouveaux partenaires pour bonifier la première offre surprise d'achat de T-Mobile, déposée cet été à la surprise générale. Les 15 milliards de dollars mis sur la table par le groupe de Xavier Niel (soit 33$ l'action) ont été jugés trop faibles par Deutsche Telekom, qui veut bien négocier… mais sur la base de 35 à 40$ l'action. Iliad souhaite donc améliorer son offre de 5 milliards de dollars financés par de la dette, mais la société a aussi besoin de partenaires, c'est pourquoi des cadres haut placés de l'entreprise font la tournée des investisseurs potentiels aux États-Unis.
T-Mobile n'a pas encore reçu de nouvelle offre de la part d'Iliad. La porte s'est un peu plus ouverte depuis que l'opérateur américain Sprint (détenu par le japonais Softbank) a finalement abandonné les négociations avec Deutsche Telekom : le régulateur US aurait vu le rapprochement du troisième et quatrième acteur d'un marché déjà très fermé d'un mauvais œil.
Si Iliad devait mettre la main sur T-Mobile (qui, par bien des aspects, ressemble à Free Mobile, esprit bravache compris), l'entreprise ne serait pas au bout de ses peines : l'opérateur américain a besoin d'investir dans l'amélioration de son réseau — et on sait à quel point les besoins sont aussi importants en France.