L'aventure américaine d'Iliad ne s'est peut-être pas terminée trop prématurément. Fin juillet, on apprenait que la maison-mère de Free avait déposé une offre d'achat de T-Mobile, la branche américaine de Deutsche Telekom. Celle-ci avait été jugée trop faible, mais Xavier Niel ne s'en était pas laissé compter : avec d'autres partenaires (dont Google et Microsoft), il planchait sur une nouvelle proposition… qui a d'autant plus de chance d'être entendue par l'opérateur allemand que le mariage préparé de longue date avec Sprint a finalement capoté.
Nouveau rebondissement aujourd'hui dans ce feuilleton qui intéresse les deux rives de l'Atlantique. La rumeur court que Deutsche Telekom serait prêt de nouveau à discuter de la vente de T-Mobile sur la base de 35$ l'action. Un prix à même de relancer des négociations avec d'autres groupes prêts à investir dans l'opérateur, comme Iliad, qui n'aurait ainsi qu'à ajouter 2$ à son offre initiale (elle se montait en effet à 33$). Fin juillet, elle représentait un total de 15 milliards de dollars.
D'autres entreprises pourraient être intéressées, à l'instar de Dish Network qui a été approché par Iliad pour faire une offre commune. Le deal avec Sprint était parti sur des bases plus élevées puisque l'opération valorisait l'action de T-Mobile à 40$. Mais le régulateur, qui voit d'un mauvais œil un marché (déjà très peu concurrentiel) à trois opérateurs aux États-Unis, n'a cessé de traîner les pieds et de poser des garde-fous. C'est pourquoi une offre provenant d'un opérateur étranger a plus de chance d'être autorisée.
Une source proche du dossier a tout de même glissé à l'oreille de Reuters que 35$ l'action était un prix « substantiellement » trop faible. Un démenti qui semble montrer que les tractations en coulisses se poursuivent et que les enchères pourraient encore grimper.