Au moment du départ, le vacancier moderne ne vérifie plus seulement qu'il a bien pris son maillot de bain et de la crème solaire. Tout aussi important, la quantité de data utilisable avec son forfait mobile est un point clé pour des vacances réussies. Et alors même que je préparais mes affaires, le drame : B&You m'envoie un message pour me prévenir que j'avais consommé mes 5 Go mensuels et que je n'aurai plus qu'un débit réduit en attendant le renouvellement de mon forfait… à la fin des vacances.
Pour certains, les vacances sont synonymes de déconnexion totale. Pour moi, elles veulent dire regarder encore plus de films et séries qu'en temps normal, pour remplir encore plus mon blog personnel de critiques. Une connexion internet est, de ce fait, obligatoire et je sais que je passerais de moins bonnes vacances sans. Et comme mon iPhone est le seul appareil capable de se connecter à internet dans la maison familiale où nous nous rendons, j'avais besoin d'un plan B pour compenser mon forfait défaillant.
Pourquoi Free Mobile ?
Ma première idée a été de me tourner vers mon opérateur : B&You devait bien pouvoir me proposer plus de data, en payant bien sûr. Vérifications faites, il peut, mais pas à moi : pour une raison que je ne m'explique toujours pas, l'opérateur réserve toute possibilité d'extension aux clients les plus anciens. Les forfaits étant sans engagement, j'en change régulièrement et je n'avais pas atteint les 60 jours d'ancienneté requis. Pour cette raison étrange, je ne pouvais pas payer 5 € pour 1 Go supplémentaire, un tarif par ailleurs assez élevé…
Puisque les offres sont souvent sans engagement, je me suis alors décidé à prendre un autre forfait pendant un mois seulement. Cette solution n'était pas sans inconvénient, mais elle était la seule option à ma disposition. Restait à choisir un opérateur : je savais que seul le réseau d'Orange était à peu près correct où nous allions. Deux choix restaient alors : soit Sosh, soit Free Mobile, en itinérance chez Orange à cet endroit.
En entrant sur le marché de la téléphonie mobile au début de l’année 2012, Xavier Niel a reproduit une stratégie qu’il avait déjà suivi avec succès pour l’ADSL, au début des années 2000. Free Mobile a imposé un nouveau modèle en ne proposant que des forfaits sans engagement, et il a contraint tous les autres opérateurs à s’aligner sur les prix et les conditions. Le tout illimité à 20 € par mois sans engagement, c’était la promesse de l’opérateur et c’est une réalité depuis.
Pourtant, on ne peut pas dire que Free Mobile a bonne réputation aujourd'hui. Entre les bridages d'un célèbre site de streaming vidéo et les problèmes de batterie liés à l'itinérance, c’est un opérateur que je ne choisirais pour rien au monde au quotidien. Mais j’ai décidé de tenter quand même le coup pour mes vacances, pour une seule raison : ayant un iPhone 5s compatible avec le réseau 4G de l'opérateur, je pouvais bénéficier de 20 Go de data. Même si je n'avais pas d'antenne Free à disposition, je pouvais profiter du réseau 3G d'Orange, qui est de bonne qualité sur mon lieu de villégiature.
C'était largement suffisant pour les deux semaines de séjour et sur le papier, une excellente affaire pour 30 € en tout (un mois de forfait, plus la carte SIM). Dans les faits, les choses ont été un petit peu plus compliquées. Tout avait pourtant plutôt bien commencé…
Ouverture de la ligne
Pour ouvrir mon compte chez Free Mobile, je n’ai pas passé une commande sur internet, mais j’ai utilisé l'idée originale et bien trouvée des bornes automatiques. Ainsi, j'avais repéré qu'il y avait un distributeur à Rennes où nous étions de passage vers notre destination finale. Passant près du Free Center rennais, j'ai voulu essayer d'y ouvrir ma ligne, mais l'expérience a tourné court. Vous connaissez beaucoup de boutiques qui ferment leurs portes parce qu'ils ont trop de clients ? Manifestement, ce n'est pas un problème pour l'opérateur. Et les deux bornes automatiques à l'intérieur ? Elles étaient toutes les deux en panne…
Un peu refroidi par ce premier contact qui commençait à ressembler à la caricature que l'on fait souvent de Free — de bonnes idées, mais aucune ne marche vraiment —, je me dirige quand même vers une autre borne référencée à l’intérieur de la ville. Après avoir trouvé le bon espace presse du bon centre commercial, je me place devant la borne et là, surprise, elle fonctionne !
Quand le distributeur est opérationnel, il faut reconnaître que l'expérience d'achat est très bien faite. En quelques minutes, on peut ouvrir une ligne avec uniquement une carte de crédit : on choisit son forfait, on saisit quelques informations personnelles sur un écran tactile de meilleure qualité que ceux de la SNCF (ce n'était pas difficile) et on obtient un numéro et une carte SIM. L'opérateur envoie aussi les identifiants pour accéder au site par mail, un élément indispensable pour activer l'option 4G, entre autres.
Un point important à ne pas oublier comme je l’ai fait : ce forfait vacances doit être annulé pour ne pas payer au-delà du premier mois. Depuis que j’ai un téléphone portable, j’ai toujours gardé le même numéro et en une dizaine d’années environ, j’ai toujours transféré mon abonnement d’un opérateur à l’autre, sans jamais l’arrêter. Et j’avais oublié que clore un contrat est beaucoup plus compliqué que de le fermer : chez Free Mobile, il faut envoyer une lettre recommandée.
Si vous ne voulez pas suivre mon exemple et payer un deuxième mois à cause de cet oubli, préparez l’annulation. Le mieux est d’envoyer la lettre recommandée dès que la ligne est ouverte et de profiter ensuite de vos vacances tranquillement. Et comme personne n’a envie de faire la queue à la Poste du coin, vous pouvez le faire sur le site de La Poste. J’ai payé un petit peu moins de 6,5 € pour le confort de ne pas avoir à écrire une lettre à la main (on peut rarement imprimer en vacances) et de faire la queue.
Pour le texte, inutile d’être poète, il suffit en gros de demander la résiliation pour le numéro de téléphone créé à l’ouverture. Si vous manquez d’inspiration, voici en gros le modèle que j’ai suivi.
À l’usage : c’est pas des vacances !
Armé de ma carte SIM et d'un trombone en guise d'outils pour la changer sur l'iPhone (merci Martin !), je pouvais enfin commencer sereinement mes vacances. De retour, je dresse de cette expérience un bilan en demi-teinte : mon idée a fonctionné, puisque j'ai pu publier une dizaine d’articles grâce à la connexion fournie par Free Mobile. Pendant deux semaines, j'ai utilisé près de 9 Go de data, essentiellement en itinérance chez Orange, et donc en 3G ou en EDGE. Une belle performance incontestablement, et je n'aurai jamais pu en faire autant chez Sosh, à moins de payer deux forfaits en même temps.
Pour une trentaine d’euros, le contrat est donc rempli, et pourtant… Free Mobile promet 20 Go de data en 4G, mais l’opérateur fait tout pour qu’on ne puisse pas les utiliser, ou en tout cas qu’on ait du mal à atteindre cette limite. Dans ces conditions, promettre autant de gigas n’est pas difficile et l’entreprise aurait pu inclure 30 ou même 50 Go dans son forfait, cela n’aurait pas changé grand-chose.
Depuis son lancement, Free Mobile souffre d’un défaut que l’on a largement évoqué sur ce site : certains sites et services sont difficilement accessibles. Je savais qu’il ne fallait pas compter sur YouTube, mais je m’en fichais, regardant très peu de vidéos au quotidien. Je savais aussi que l’App Store poserait problème, ce qui est plus gênant, mais je pouvais faire avec — après tout, j’étais en vacances. En revanche, je ne m’attendais pas à ce qu’autant de sites soient quasiment impossibles à charger.
Parmi tous les sites ou services que l’on ne peut plus utiliser normalement quand on est chez Free Mobile, quatre m’ont particulièrement gêné. Il y a tout d’abord les réseaux sociaux : Twitter met très longtemps à charger, et il faut parfois s’y reprendre à quatre ou cinq reprises pour envoyer un message, sans image et en 3G. C’est encore pire pour Facebook : tout est si lent que l’on peut extrêmement difficilement accéder au contenu, quand le site ne charge tout simplement pas.
Je savais que l’App Store serait inaccessible, mais je ne pensais pas que Dropbox allait être tout autant ralenti. La plus grosse surprise pour moi toutefois, c’est Wikipedia. Les pages de l’encyclopédie libre sont légères, direz-vous, cela ne devrait pas poser de problème. C’est aussi ce que je croyais, mais j’avais tort. Ce n’est une question de lenteur du réseau : l’accès à Wikipedia est comme bridé par l’opérateur et on ne peut pas y accéder. Au mieux, on a le texte brut, sans aucune mise en forme, au bout de quelques dizaines de secondes. Au pire, une erreur de chargement.
Sans VPN, point de salut
Pour mes articles de blogs, j’avais besoin de Wikipedia et ne pas pouvoir charger les pages du site est sans doute l’expérience la plus frustrante de mes deux semaines passées chez Free Mobile. Fort heureusement, j’ai trouvé une solution : passer par un VPN. Un brin de technique si vous ne savez pas ce que c’est : le principe est de se connecter au réseau en passant par un serveur qui crée une sorte de barrière entre votre iPhone et Free Mobile. Ainsi, l’opérateur ne sait pas ce que vous visitez et il ne peut plus bloquer l’accès sur certains sites.
N’importe quel ordinateur peut faire office de serveur VPN et il y a un Mac mini à la rédaction de MacGeneration qui sert notamment à cela. Mais la majorité des utilisateurs n’ont pas la possibilité de garder un ordinateur allumé en permanence chez eux, ni d’avoir une IP fixe et j’ai donc cherché une solution plus simple d’accès. On m’a recommandé un VPN gratuit qui a parfaitement fonctionné pendant mon séjour : NoLimitVPN.
Pour utiliser son offre gratuite, une adresse mail suffit et on obtient un compte en quelques minutes. Ensuite, la configuration est très simple : on saisit les paramètres reçus par mail dans les Réglages, rubrique « Général » puis « VPN ». Ensuite, une ligne est ajoutée au premier niveau des réglages pour activer rapidement le VPN et iOS ajoute aussi une icône dans la barre des statut pour signaler que l’on est connecté. Quand j’ai commencé à utiliser cette fonction, je n’ai plus jamais fait sans : il y a tant de sites qui fonctionnent mieux avec, que j’ai fini par le laisser actif en permanence.
Précisons d’emblée qu’utiliser un VPN, tel que celui offert par NoLimitVPN, n’est pas une bonne idée si vous manipulez des données sensibles. Ce service est assuré par une jeune entreprise lyonnaise que j’ai contactée après mon retour et qui m’a assuré qu’ils n’enregistraient aucune donnée personnelle, même pas un historique. Je n’ai aucune raison de ne pas les croire et je suis persuadé que leur offre est bien anonyme, mais autant éviter tout VPN si la sécurité des données est essentielle.
L’offre gratuite de NoLimitVPN est limitée : d’une part, le serveur est situé aux Pays-Bas, d’autre part l’adresse IP est publique et enfin la bande passante est limitée à 100 Mbps. À l’usage, je n’ai jamais été gêné par ces restrictions et je pense que pour un forfait de vacances, vous ne serez pas plus gênés. Le service devrait toutefois prochainement être enrichi avec une offre moins bridée, mais moins chère que les solutions professionnelles qui sont actuellement proposées, en plus de cette offre gratuite.
Si vous n’avez qu’une antenne Orange à proximité et donc si vous utilisez le forfait en itinérance, le VPN est quasiment obligatoire pour profiter d’un abonnement Free Mobile. Deux ans et demi après le lancement, c’est un bilan assez gênant pour le quatrième opérateur, mais c’est la réalité. Et cette réalité est encore plus agaçante quand on a la chance de croiser une antenne 4G : de passage à Tours, j’ai profité le temps d’un soir d’une antenne Free Mobile en 4G… et j’ai découvert un tout autre opérateur.
Non seulement les débits mesurés avec Speedtest étaient excellents — près de 100 Mbit en téléchargement, environ 50 Mbit en envoi —, mais il n’y avait plus aucun bridage ! J’ai pu regarder une vidéo sur YouTube en 4K sans la moindre attente, ni la moindre coupure pendant que je regardais. En une soirée, j’ai consommé près d’un giga de données et c’était bien mieux que le Wi-Fi de l’hôtel. Dans ces conditions, on peut vraiment utiliser les 20 Go de data promis par l’opérateur, mais les antennes 4G sont si rares que vous n’en aurez probablement jamais sur votre lieu de vacances…
Quelques conseils supplémentaires
Pour finir, quelques conseils ou rappels, non pas tant sur Free Mobile en particulier, que sur le partage de connexion en général et sur l’utilisation d’un abonnement temporaire pour les vacances. Pour commencer, la méthode que j’ai utilisée pendant mes vacances a un inconvénient majeur : pendant la durée de mes vacances, mon iPhone avait une carte SIM avec un numéro qui n’est pas le mien. Pour appeler et recevoir des appels, c’est un problème : je ne voulais pas que mes interlocuteurs retiennent ce numéro, et les SMS devaient être signés.
Certes, je pouvais utiliser iMessage dans la plupart des cas, mais iOS gère très mal le numéro de téléphone associé. Si vous mettez une autre carte SIM dans votre iPhone, vous ne pouvez plus être contacté par iMessage et FaceTime avec votre numéro habituel. Et comme les 20 Go de Free Mobile ne sont actifs qu’avec un appareil 4G, je ne pouvais pas utiliser la carte SIM autrement que placée dans mon iPhone 5s. J’ai essayé de l’utiliser avec un iPhone 5, mais j’étais alors immédiatement repassé à 3 Go de fair use seulement…
Petite astuce, quand vous rentrerez de vacances et que vous aurez remis votre carte SIM habituelle, pensez à désactiver puis réactiver iMessage. C’est ce qu’il a fallu dans mon cas pour que mon vrai numéro soit à nouveau associé au service. Pour éviter tous ces problèmes, le plus simple (mais pas le moins cher) est peut-être d’investir dans un modem 4G dédié. La plupart des opérateurs proposent un modem, souvent sans abonnement, et souvent avec une option pour les débloquer quand ils sont bloqués.
Enfin, on peut croire que 20 Go de data, c’est beaucoup, mais quand on a une bonne connexion et qu’on partage cette connexion avec un ordinateur, cela défile très vite. Pour éviter de vous retrouver à court avant la fin des vacances, il convient de prendre quelques précautions. Sur un Mac, pensez bien à désactiver ce qui consomme le plus : si vous utilisez Dropbox, coupez-le, mais pensez aussi à désactiver les mises à jour automatiques de logiciels (dans les Préférences Système, panneau « App Store », décochez la première case).
Il n’y a pas que le Mac qui consomme beaucoup de data : si vous partagez la connexion d’un iPhone à un iPad, n’oubliez pas d’arrêter le flux de photos (Général, section iCloud). De manière générale, suivre l’évolution de son forfait est une bonne idée. On peut passer par le site de Free Mobile, ou par une application dédiée, mais j’ai trouvé une solution beaucoup plus simple. Un appel au 555 et on reçoit immédiatement un SMS avec l’état du compte, mis à jour très régulièrement. Simple et efficace…
Sur Mac, je recommande aussi d’installer l’utilitaire Tether Strength [2.1 – US – 3,59 € – OS X 10.7 – Glass Echidna Pty Ltd] qui est payant, certes, mais très utile pour savoir si la connexion sur l’iPhone est bonne et garder un œil sur la consommation. Notons toutefois que Yosemite proposera une fonction similaire. Sur Mac encore, un logiciel comme Little Snitch peut s’avérer utile si vous voulez limiter au maximum la consommation de data mobile. Avec ses profils qui peuvent s’activer automatiquement quand vous êtes en partage de connexion, on peut faire en sorte de bloquer toutes les connexions par défaut.
Pour conclure
Comme je le disais plus haut, j’ai beaucoup râlé contre Free Mobile et son service qui ne suit pas, mais c’est le seul opérateur qui m’a permis de télécharger 9 Go de data en deux semaines pour 30 €. C’est vrai qu’il faut se battre au quotidien avec la connexion quand on n’a pas la chance d’être à proximité d’une antenne 4G et c’est vrai qu’on n’a pas tellement envie de faire ça en vacances.
Mais si vous avez vraiment besoin d’internet près de la plage, c’est l’une des meilleures options à l’heure actuelle, et c’était la seule pour moi. Si Bouygues Telecom fournissait de la 4G sur mon lieu de vacances, j’aurais plutôt choisi une offre Bbox Nomad 4G. L’opérateur propose des forfaits sans engagement à partir de 14,90 € par mois pour 6 Go de data, ou 24,90 € par mois pour 16 Go de data en 4G. Certes, il faut investir dans un modem 4G, puisque ces forfaits ne sont pas utilisables avec un iPhone, mais c’est un investissement qui peut être rentabilisé si vous le gardez pour chaque vacances.
Je n’avais pas utilisé au quotidien le réseau de Free Mobile depuis mon départ, au printemps 2012. Après l’excitation du lancement, on avait vite déchanté, tant l’itinérance avec Orange compliquait les choses, entre débits catastrophiques et autonomie encore pire. Deux ans après, la situation ne s’est pas améliorée, elle est même plus mauvaise encore, du moins en itinérance. Le nombre de services bloqués a encore augmenté (Wikipedia, Facebook et Twitter fonctionnaient très bien il y a deux ans) et contrairement à ce que l’opérateur a annoncé, les ralentissements de certains services indispensables, comme l’App Store, sont toujours une réalité.
Ma très brève expérience avec une antenne 4G a prouvé que l’itinérance était bien en cause. Il faut reconnaître que Free Mobile en 4G offre un meilleur service que ses concurrents : la vitesse est vraiment élevée, d’autant qu’il n’y a plus aucun bridage. Mais les antennes 4G sont encore bien trop rares, si bien que l’on ne peut pas compter dessus au quotidien. Si vous avez la chance d’habiter dans une zone couverte, vous pouvez envisager de prendre un abonnement chez Free. Sinon, vous serez bien mieux chez un concurrent, même si on manque vite de data.
Mon abonnement Free Mobile a rempli son rôle, j’ai pu publier tous les articles que je voulais sur mon blog grâce à lui. Mais j’aurais bien aimé le faire sans avoir à m’énerver quasiment tous les jours, parce que le dernier opérateur français ne veut pas investir dans un réseau digne de ce nom…
Certes, en deux ans et demi, l’entreprise ne pouvait pas faire ce que ses concurrents préparent depuis des années : Orange a commencé son déploiement dans les années 1980 ! Mais quand on apprend qu’Illiad, la maison-mère de Free Mobile, veut acheter un opérateur américain et propose pour cela 15 milliards de dollars, on ne peut s’empêcher de penser que cet argent aurait pu être investi en France.