La guerre fait rage entre Orange et Bouygues sur le terrain de la 4G. Alors que le numéro trois de la téléphonie mobile a pris les devants en lançant la 4G+, l’opérateur historique ne compte pas se faire distancer.
Dans un communiqué de presse paru ce matin, l’opérateur se félicite d’être à nouveau l’opérateur numéro 1 dans la dernière étude de l’ARCEP (lire : ARCEP : Orange reste le meilleur opérateur).
Tout en bas du communiqué, Orange lâche une petite bombe. L’opérateur affirme qu’il couvrira en 4G 69 % de la population au 1er juillet, soit autant que Bouygues. La progression d’Orange sur le terrain de la 4G est assez impressionnante.
L’opérateur a augmenté sa couverture de la population de manière significative depuis le début de l’année : elle était de 50 % au 1er janvier, 55 % début avril, 60 % en mai et 65 % ce mois-ci. On rappellera qu’il y a un peu plus d’un an, Orange était au coude à coude avec SFR, qui dépasse péniblement les 40 % de couverture.
Pour expliquer cette montée en puissance de l’opérateur historique, il n’y a pas de secret : Orange investit massivement. De plus, l’opérateur déploie depuis quelques mois beaucoup plus de supports en 800 MHz, les fameuses bandes en or qui présentent l’avantage de porter loin.
Bouygues avait annoncé couvrir 69 % de la population à la mi-mars. Ce chiffre n’a pas évolué officiellement depuis. Cela s’explique sans doute par la stratégie de l’opérateur qui travaille depuis plusieurs mois au lancement de la 4G+. Au lieu d’étendre sa couverture de la 4G, Bouygues a ouvert de nouveaux supports 4G à des endroits où elle était déjà présente. Rappelons qu’un terminal compatible pour exploiter la 4G+ a besoin d’avoir accès à deux types de bandes (lire : Bouygues Telecom lance la 4G+ dès aujourd’hui).
Reste que cette annonce est un coup dur pour Bouygues. Lors de sa récente sortie dans les médias pour présenter sa stratégie, Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom, avait annoncé son intention de faire la course en tête dans le domaine de la 4G (lire : Le plan de Bouygues Telecom pour « tuer » Free). Manifestement, Orange ne l’entend pas de cette oreille.