Il va être très difficile d'imposer le confinement pendant des mois et des mois. La lutte contre le coronavirus va passer par des mesures de prévention comme le port d'un masque, mais aussi par des dispositifs numériques de surveillance. Les smartphones (et même les montres connectées) sont de parfaits relais pour suivre la population à la trace. Certains gouvernements en profitent d'ailleurs pour serrer un peu plus la vis sécuritaire (lire : En pleine pandémie, la surveillance numérique s'étend).
En Europe, huit des plus grands opérateurs ont accepté de verser les données de géolocalisation, anonymisées, dans le grand pot commun de la Commission européenne. L'objectif étant de détecter les attroupements, ajuster les mesures de confinement, anticiper le pic de l'épidémie. Quant au gouvernement français, il réfléchit toujours à une application de suivi et de prévention.
Devant cette éclosion d'initiatives qui peut interpeller tous ceux attachés au respect de la vie privée, le Comité européen de la protection des données (EDPB) planche sur l'encadrement de l'usage des outils de traçage et de géolocalisation en temps de pandémie. L'organisme va également réfléchir à un cadre formel sur l'exploitation des données de santé à des fins de recherche. L'EDPB va livrer ses recommandations le plus rapidement possible.
Si une application de suivi respectant la confidentialité vous était proposée pour lutter contre le coronavirus, seriez-vous prêt à l'installer et à partager vos données ?