Après la responsable des renseignements américains, c’est au tour de Donald Trump de donner de la voix concernant la volonté britannique de forcer Apple à installer une porte dérobée dans iCloud, comme rapporté par 9to5Mac.
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Alors que Tulsi Gabbard a signalé à la Grande-Bretagne que sa décision était possiblement un coup de canif dans un accord bilatéral concernant la surveillance électronique, le Président des États-Unis d’Amérique était en séance de questions-réponses avec le Premier Ministre britannique quand le sujet a été abordé par The Spectator. La réponse de Donald Trump, comme souvent, a été on ne peut plus directe :
Nous leur avons dit qu’ils ne peuvent pas faire ça. Nous lui avons dit [à Keir Starmer, le Premier Ministre britannique]... c’est hallucinant. C’est quelque chose, quand vous y pensez, qu’on entend plutôt venant de la Chine.
De son côté, Apple a rappelé qu’ils n’ont jamais installé et n’installeront jamais de backdoor dans leurs appareils, et que si la protection avancée des données est maintenant indisponible, les données des britanniques telles que les mots de passe, les items de santé et les iMessages restent chiffrés dans le pays.
Il est à noter qu’ironiquement, si la protection avancée des données n’est plus disponible en Grande-Bretagne, elle l’est dans de nombreux pays... y compris la Chine.
Mise à jour à 23:00 : comme le signale The Verge, le mal pourrait être bien plus profond que prévu : si l'affaire a été dévoilée au grand jour, ce n'est pas du fait d'Apple ou du gouvernement britannique, bien au contraire. La loi utilisée précise que l'entreprise visée par la demande n'a en aucun cas le droit de communiquer publiquement sur la requête. Et bien entendu, le gouvernement de son côté ne fera aucun commentaire sur une quelconque activation de cette demande. En théorie, Apple pourrait très bien ne pas être la seule entreprise touchée par celle-ci, tous ses camarades tels Meta, Amazon, Microsoft, etc. pouvant très bien avoir reçu la même missive, mais ne pas en faire état comme le stipule la loi. La seule raison pour laquelle cette affaire est sortie publiquement, c'est une fuite lancée par le Washington Post concernant Apple. Dans les faits, toutes les entreprises gérant des serveurs contenant des données personnelles pourraient très bien avoir été visées.