Qu’on le veuille ou non, les cryptomonnaies s’installent dans le paysage financier. Ces actifs controversés ont vu leur valeur s’envoler depuis la réélection de Donald Trump, qui veut favoriser leur essor. Dans ce contexte porteur, une start-up franco-britannique espère tirer son épingle du jeu avec une offre simple pour le grand public.
Deblock réunit un compte courant classique et un portefeuille de cryptomonnaies au sein d’une même application. L’idée n’est pas inédite, mais la fintech se démarque des Revolut et autres N26 par plusieurs aspects. Après quelques semaines d’utilisation, voici notre avis.
Un compte courant classique
Deblock a été fondée en 2022 par des anciens cadres de Revolut, la néobanque qui compte maintenant 50 millions de clients dans le monde, et de Ledger, le spécialiste français des portefeuilles physiques sécurisés. La start-up a levé environ 28 millions d’euros depuis sa création et compte une quarantaine d’employés. Elle a lancé l’année dernière son offre en France et devrait se déployer prochainement dans d’autres pays européens.
Sa formule a deux facettes réunies dans une seule et même application. Premièrement, Deblock comprend un compte courant classique. Celui-ci est lié à un IBAN français (ce qui est préférable pour certains virements), une carte bancaire physique VISA à autorisation systématique et une carte de paiement dématérialisée compatible avec Apple Pay et Google Pay.
La formule gratuite autorise un seul retrait sans frais par mois ou bien un total de 100 € sur une période glissante d’un mois, selon l’événement qui se produit en premier. Passée cette limite, des frais correspondant à 1 % du montant du retrait sont appliqués. Les paiements en devises étrangères sont sans frais jusqu’à 1 000 € par mois.
Globalement, pour 0 €, Deblock en offre un petit peu plus que N26, qui ne fournit plus de carte physique, mais un petit peu moins que Revolut, plus souple sur les retraits. La start-up propose un abonnement Premium à 14,99 €/mois qui rehausse la limite des retraits, n’impose aucuns frais sur les échanges de devises et ajoute quelques avantages, comme un IBAN en partie personnalisable. En déposant son salaire sur ce compte, l’abonnement Premium est offert. Il y a aussi une formule spéciale pour les détenteurs d’un NFT Deblock.
C’est moins visible au quotidien, mais cela à son importance : Deblock a reçu un agrément en tant qu’établissement de monnaie électronique de la part de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution. Cela signifie que l’autorité française a vérifié que l’entreprise respectait plusieurs choses essentielles, comme la protection des fonds de ses clients et une gouvernance solide. Revolut et N26 sont, elles, agréées respectivement en Lituanie et en Allemagne.
Un wallet crypto non custodial
La deuxième facette de Deblock, c’est son portefeuille de cryptomonnaies intégré. Le service permet d’acheter, d’envoyer, d’échanger et de stocker plusieurs cryptos. L’accent est mis sur la simplicité : il n’y a pas de fonctionnalités avancées, comme du staking (une immobilisation temporaire des fonds afin de produire des intérêts), ni d’actifs exotiques, tels que les délirants memecoins. Les spéculateurs effrénés peuvent passer leur chemin. Actuellement, Deblock gère uniquement trois cryptos populaires (Bitcoin, Ethereum et Solana) ainsi que trois stablecoins (USDT, USDC et EUROC), des cryptos qui cherche à maintenir une valeur stable en adossant leur valeur marchande à une référence externe.