Alors que l’intelligence artificielle attire de nombreux géants de la tech, pour ne pas dire la totalité de ceux-ci, la FTC (Federal Trade Commission, le régulateur américain du commerce) commence à grincer des dents sur la main-mise de certains comme Microsoft sur les jeunes pousses du domaine, comme le rapporte Bloomberg.
La goutte d’eau réveillant la commission aurait été le dernier investissement de 13 milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI, même si les questionnements de l’organisme s’étendent aussi à ses concurrents Amazon et Google.
La commission soulève ainsi le risque posé par ces investissements massifs, permettant aux géants de la tech de verrouiller le marché de l’IA, aucune autre entreprise n’ayant les moyens considérables pour lutter à armes égales avec ces géants.
Elle soulève aussi la question des concessions faites par les start-ups du domaine pour recevoir ces investissements, relevant que l’un des contrats passés permet à un GAFAM (sans préciser lequel) de non seulement récupérer des informations confidentielles sur les transactions de la jeune pousse, mais aussi d’avoir accès aux données brutes sorties par l’IA, et ainsi entraîner sa propre version plus efficacement.
Finalement, la FTC s’inquiète aussi du marché des talents du domaine, mettant en exergue le fait que les géants du secteur ferment à double tour la possibilité à de petites entreprises d’attirer des cerveaux, en absorbant toute personne intéressante sur le marché de l’IA.
Si la FTC a, en plus de la possibilité de mener des études sur le sujet, le pouvoir de faire plier les grosses entreprises en cas de suspicion d’abus de position dominante, rien ne dit pour autant que ce sera le cas avec la nouvelle administration à venir, qui promet d’être plus souple avec les GAFAM.