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L’énergie nucléaire privilégiée par plusieurs acteurs de l’IA

Greg Onizuka

mercredi 16 octobre 2024 à 21:00 • 28

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L’Intelligence Artificielle, c’est peu de le dire, demande énormément d’énergie. Si vous vous demandez à quel point, il suffit d’une petite mise à l’échelle pour comprendre : une carte graphique haut de gamme comme la RTX 4090 de nVidia consomme plus de 450 watts à pleine puissance. C’est déjà élevé, mais ça paraît finalement faible face à la carte GB200, dernière née des solutions pour l’IA de la marque : 1 200 watts.

Three Mile Island. Image Department of Energy.

Maintenant, prenons l’un des prochains datacenter d’OpenAI : il contiendra 100 000 de ces unités GB200. On peut donc estimer, sans même prendre en compte les éléments annexes (cartes réseau, switches, refroidissement, pertes,...), que ce centre consommera 120 MW, uniquement pour ces cartes, si on considère qu’elles sont utilisées à 100% de leurs capacités. Pour ceux qui seraient perdus, ça donne 120 000 kW. Même en partant sur une consommation de 50% (considérant que les cartes ne sont pas utilisées au maximum de leurs capacités), ça laisse un joli 60 MW à fournir.

Confrontées à de tels chiffres, les entreprises comme Microsoft, OpenAI, Google ou encore Amazon, toutes voulant faire preuve de bonne volonté (il serait dommage qu’on leur tombe sur le dos pour la pollution générée par l’IA...), se retrouvent face à un dilemme : il faudrait une quantité considérable de centrales solaires ou autres éoliennes pour satisfaire leur demande d’énergie.

Si OpenAI semble vouloir tenter de continuer avec de l’énergie 100% renouvelable, les autres se sont fait une raison : le nucléaire est l’une des rares sources d’énergie non carbonée assez puissantes pour leurs demandes. Ainsi Microsoft fut le premier à annoncer l’utilisation prochaine d’un réacteur nucléaire pour ses besoins, signant un contrat avec Constellation Energy pour redémarrer le réacteur n°1 de Three Mile Island (le n°2 est hors de propos, suite à son « arrêt définitif »).

Cependant, la firme de Redmond n’est pas la seule à se diriger vers cette solution : Google a annoncé un partenariat avec Kairos Power, afin de construire des réacteurs SMR (pour Small Modular Reactor, ou petit réacteur modulaire). Si l’énergéticien prévoit d’ouvrir son premier réacteur en 2030, le contrat prévoit la construction de plusieurs de ces unités d’ici 2035.

Différentes tailles de réacteurs. Image A.Vargas/IAEA.

Deux jours plus tard, c’est au tour d’Amazon d’annoncer la signature d’un contrat avec Energy Northwest comme le rapporte The Verge, permettant le démarrage d’un projet de quatre réacteurs SMR pour une réalisation courant des années 2030. Chaque réacteur aurait une puissance de 300 MW, et le contrat porterait sur la fourniture de 5 000 MW d’ici 2039.

Si les grands datacenters se contentaient jusqu’à présent d’une fourniture d’électricité provenant soit d’énergie fossile (mais il est à souhaiter que ce soit de moins en moins le cas), soit d’énergie renouvelable, il semble que leur consommation explosant, il faille trouver une autre voie pour les alimenter. Même s’il est décrié par des opposants tels Greenpeace, la concentration d’énergie décarbonée proposée par le nucléaire a semble-t-il conquis les acteurs tels Google, Microsoft ou Amazon pour satisfaire à cette demande grandissante d’électricité.

Source : Electropages, The Verge

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