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iOS 18.2 bêta teste une nouvelle protection des mineurs en Australie

Greg Onizuka

jeudi 24 octobre 2024 à 21:00 • 1

Services

Il y a déjà 2 ans avec la sortie d’iOS 16, Apple avait intégré dans iMessage une fonction de floutage automatique des images indésirables pour les appareils utilisés par des mineurs. The Guardian a repéré une nouvelle fonctionnalité en test en Australie sur iOS 18.2 qui pousse les chose encore un cran plus loin.

Le fonctionnement actuel. Image MacGeneration.

Jusque là, le comportement du système était simple : sur l’appareil d’un mineur, toute image pouvant être interprétée comme « dérangeante » par le système est floutée par défaut, et avant de la révéler, un pop-up demandera au mineur s’il est bien sûr de vouloir le faire. S’il confirme son action, iMessage lui proposera un lien pour parler avec un proche ou demander conseil aux autorités en plus de révéler l’image.

Dans iOS 18.2 bêta, au moins en Australie, une nouvelle fonction a été ajoutée : le mineur peut maintenant envoyer une copie du message aux services d’Apple, qui obtiendra ainsi les identifiants de l’émetteur et du destinataire et une copie de la photo ou vidéo concernée, avec les messages échangés directement avant et après le média. Le jeune a aussi la possibilité de décrire l’échange en quelques mots avant d’envoyer le rapport.

La nouvelle fonction et son avertissement. Image Apple.

Une fois celui-ci reçu, les services de la pomme ont alors à leur disposition plusieurs possibilités, allant de l’absence d’action en cas de fausse alerte, jusqu’à l’envoi des preuves aux autorités. Entre les deux, une nouvelle possibilité fait son apparition : Apple peut, comme elle l’a confirmé au journal, bloquer la possibilité pour l’émetteur d’envoyer des messages via iMessage.

Le choix de l’Australie comme pays test pour cette nouvelle fonction n’est pas dû au hasard, une nouvelle loi devant entrer en fonction d’ici fin 2024 obligeant les acteurs de la tech à agir activement contre les contenus indésirables envoyés aux enfants, ainsi que contre les contenus terroristes.

Apple ayant montré sa réticence à implémenter un système qui briserait la protection des correspondances et pouvant amener à une surveillance de masse, le législateur australien a laissé la porte ouverte à la présentation d’une autre solution, à charge au constructeur de montrer qu’elle reste assez efficace. C’est ainsi que Cupertino présente cette nouvelle fonction, pour éviter de casser le cryptage de bout en bout des messages sur son service.

Si l’idée fait son chemin en Australie et montre son efficacité, il est à parier que la pomme étendra cette fonction à tous les pays prochainement. Il semble par ce système qu’Apple a trouvé un compromis relativement crédible, permettant à la fois de garder les conversations habituelles privées, tout en permettant la remontée de tout délit touchant les mineurs ou le risque terroriste aux autorités. Il faut dire qu’après la polémique de 2021, la firme a compris la leçon, tout en montrant qu’elle n’abandonnerait pas le sujet important de la protection des mineurs.

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