Canal+ et Netflix transforment l'essai. Les deux groupes vont reconduire l'accord de diffusion en vigueur depuis 2019. Les conditions financières ne sont pas données, mais chaque protagoniste semble y avoir trouvé son compte.
En ouvrant la porte à Netflix il y a quatre ans pour l'ajouter à son bouquet — alors qu'il pouvait être considéré comme un concurrent — Canal+ a lancé une stratégie d'agrégation qu'il a affermie depuis. Au fur et à mesure qu'ils s'installaient en France, les autres services de streaming, comme Disney+, Apple TV+…, sont également montés à bord. Exception notable : Prime Video qui joue en solo.
Canal+ est devenu un hub à contenus et services qui peut simplifier l'abonnement à des services toujours plus nombreux (il va accueillir Max de Warner Bros Discovery à son lancement le 11 juin) et réduire la facture. Dans Le Figaro, Laurent Uguen, directeur général du développement commercial du service américain, précise que l'offre standard de Netflix avec les coupures pub va être ajoutée à l'offre de Canal.
Quant à la filiale de Vivendi, elle a mesuré un afflux de plus jeunes clients attirés par Netflix. 500 000 abonnés de moins de 26 ans ont été attirés par l'offre sans engagement Rat+ qui visait cette tranche d'âge. Le producteur d'une série américaine à succès le disait autrement dans le New York Times en comparant Netflix aux chaînes historiques : « L'un des trucs cool est que l'âge moyen sur Netflix est de 30 ans. Sur CBS, c'est 65 ans jusqu'aux cadavres". Sa série (Young Sheldon) avait reçu un très gros appel d'air en termes d'audience et de popularité en étant rediffusée sur la plateforme de streaming.