Devant l'annonce d'une future taxe sur le streaming musical, Spotify avait agité la menace d'un désinvestissement en France. Le service, par la voix de son responsable en France, a annoncé qu'il se désengage de deux grands festivals en 2024 qui ont le service suédois parmi leurs sponsors.
Sur X, Antoine Monin a déclaré que la filiale française de Spotify « cessera de soutenir les Francofolies de La Rochelle et le Printemps de Bourges à compter de 2024 ». Le premier se tient en juillet, le second en avril. Sont annulés les soutiens financiers à ces deux rendez-vous ainsi que la participation au Chantier des Francofolies et aux Inouïs du Printemps de Bourges qui servent de tremplin pour des artistes émergents.
C'est la première salve, Antoine Monin précise que d'autres décisions seront prises l'année prochaine. Une manière de maintenir la pression alors que la loi dont se plaint le service n'a pas encore été votée et qu'elle doit passer par Bruxelles.
Taxe streaming : un solo du gouvernement qui passe mal
Spotify est le premier à afficher ses intentions face à la possibilité d'une mise en application de cette taxe l'année prochaine. Deezer s'était montré tout aussi critique à l'idée de devoir reverser 1,2 % de son chiffre d'affaires en France pour soutenir le Centre national de la musique, au lieu de participer à une contribution proposée par les services de streaming. Mais lui comme les autres n'ont pas encore communiqué sur la suite qu'ils entendent donner.