Les réseaux sociaux et leur utilisation par les émeutiers de ces derniers jours pour s'organiser ou diffuser des images de saccages ont été pointés du doigt par Emmanuel Macron.
Alors que son ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti, assure vouloir « faire péter les comptes » — traduction : identifier les véritables identités derrière les pseudos de comptes Snapchat et consorts ayant fait circuler des contenus répréhensibles ou à même de contrecarrer les actions des forces de l'ordre — le président de la République a formulé l'hypothèse de bloquer ces réseaux sociaux lorsque les circonstances s'y prêtent.
Devant 220 maires réunis aujourd'hui à l'Élysée pour évoquer les événements de ces derniers jours, Emmanuel Macron a déclaré : « Nous avons besoin d'avoir une réflexion sur l'usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes. [...] Sur les interdictions que l’on doit mettre. [...] Et quand les choses s'emballent, il faut peut-être se mettre en situation de les réguler ou de les couper ».
Une coupure, comme solution de dernière extrémité, que le président se « félicite de ne pas avoir eu à faire », jugeant que cela ne devait « pas être fait à chaud ».
De tels blocages occasionnels de réseaux sociaux populaires existent mais ils ont le plus souvent lieu dans des pays que l'on peut qualifier de peu démocratiques. Lorsque des manifestations deviennent difficilement maîtrisables par un gouvernement. Il n'y a pas d'exemples de l'utilisation de ce moyen dans des pays comme la France.
Le président de la République en est d'ailleurs resté à une simple évocation de cette option. Sans plus s'avancer sur sa volonté que soit élaboré un cadre permettant au gouvernement d'intervenir et d'effectuer ce type de suspensions.