Cela n’aura pas trainé. Quelques heures après avoir annoncé les règles de constitution d’un « foyer Netflix », le service de streaming a déjà lancé la chasse aux comptes partagés. Nombre d’utilisateurs ont commencé leur soirée télé en définissant leur « foyer »… et passé le reste à expliquer à leurs proches pourquoi ils ne pouvaient plus utiliser Netflix sans passer à la caisse.
Netflix semble être allée plus vite que la musique : sa documentation est encore fragmentaire et l’application tvOS ignore l’existence du « foyer ». Or ce fameux foyer est centré autour du téléviseur : les appareils qui utilisent le même compte Netflix depuis la même connexion à internet, identifiée par son adresse IP, sont automatiquement incorporés au foyer. Si vous ne créez pas de foyer vous-mêmes, Netflix le fera pour vous, et si vous n’avez pas de téléviseur, Netflix vous laissera (pour le moment) partager votre compte.
Fin du partage de compte : le « foyer Netflix » pourra un peu déborder des murs du domicile principal
Le service de streaming prévoit deux mesures pour assurer une certaine souplesse. Les différents profils d’un même compte devront se connecter au réseau domestique seulement une fois par mois, ce qui vous permettra de partir quelques semaines en vacances sans vous soucier de Netflix, et pourront être associés à deux adresses IP, ce qui règle le cas des résidences secondaires et des gardes alternées.
Dans tous les autres cas, comme celui des étudiants qui rentrent au bercail une fois toutes les 36 du mois ou des grands enfants qui payent pour leurs vieux parents, l’entreprise demandera de payer un supplément de 5,99 € par « abonné supplémentaire ». Mais Netflix n’a pas prévu tous les cas : l’un de nos développeurs abonné par le biais de l’App Store devra attendre la fin de son échéance mensuelle pour se réabonner directement et pouvoir intégrer sa compagne qui ne vit pas sous le même toit.
Netflix espère que la plupart des utilisateurs choisiront la solution de facilité, son offre d’abonnement avec publicités à 5,99 € par mois. L’entreprise semble se moquer que l’on puisse mettre en place un serveur VPN domestique pour outrepasser son système de vérification, comme elle se moque bien de la diversité des foyers qui ne rentrent pas dans ses cases. Seule compte la croissance d’un service qui se bat désormais contre le nombre d’heures dans la journée et de personnes sur la planète.