Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay et les autres sont de plus en plus utilisés en France. Au premier semestre 2022, le paiement mobile a connu une croissance de 131,5% en nombre (330 millions de transactions) et 135,7% en montant, rapporte l'Observatoire de la sécurité des moyens de paiements de la Banque de France.
Cette nouvelle est assortie d'un « point de vigilance » : la fraude liée au paiement mobile progresse elle aussi (0,081 % du total des fraudes de paiements au 1er semestre 2022 contre 0,074 % en 2021). Parmi l’ensemble des paiements sans contact, le paiement mobile reste minoritaire dans les montants échangés (9,9 % du total des paiements sans contact), mais il représente 51 % des montants de fraude.
Qu'est-ce qui cloche avec Apple Pay et les autres services du même type ? Les escroqueries sont essentiellement liées à des enrôlements frauduleux de carte volée ou usurpée dans des portefeuilles mobiles, des traquenards qui s'appuient notamment sur la manipulation des cibles. Autrement dit, un malandrin qui aura réussi à rassembler des informations sur vous (numéro de téléphone, email, nom de votre banque…) va essayer de vous faire activer à distance votre carte bancaire dans son smartphone, afin de s'en servir ensuite pour payer en Apple Pay, Google Pay ou autre.
Face à ces arnaques qui se développent, l'instance de la Banque de France formule une recommandation attendue par toutes les victimes concernées :
Lorsque l’utilisateur du service de paiement conteste une opération de paiement qu’il nie avoir autorisée et qui a été réalisée au moyen d’une solution mobile pour laquelle l’enrôlement de l’instrument de paiement n’a pas donné lieu à authentification forte, le prestataire de services de paiement du payeur procède sans délai au remboursement du montant de cette opération.
L'organisme de lutte contre la fraude va diffuser cette recommandation ainsi que d'autres auprès des acteurs concernés et suivre leur mise en œuvre. Un premier bilan sera dressé fin 2024.
Source : MoneyVox