« L’industrie musicale est un filon cruel et ténu, un long couloir de plastique où les voleurs et les proxénètes courent en toute liberté et où les hommes de bien meurent comme des chiens. Il y a aussi un côté négatif… » Qui d’autre que Steve Jobs aurait pu annoncer un accord historique avec les cinq majors de la musique quelques secondes après les avoir taclées en citant (mal1) le journaliste Hunter S. Thompson ?
Le 28 avril 2003, après dix-huit mois de négociations, le cofondateur d’Apple présentait l’iTunes Music Store. La suite est connue : la firme de Cupertino s’est rapidement imposée comme la principale distributrice de musique de la planète, représentant jusqu’au quart des revenus de l’industrie, et comme une icône culturelle (et financière) avec l’iPod. Mais vingt ans plus tard, que reste-t-il de l’iTunes Music Store ?
L’instrument de la domination d’Apple
Après deux générations d’iPod, Apple a vendu quelques centaines de milliers de baladeurs numériques, un petit exploit à son échelle… complètement inconséquent à celle de l’industrie. La campagne « Rip. Mix. Burn. » a fait entrer le rip (moyennement légal) des CD dans les mœurs, mais personne n’ignore le succès phénoménal du téléchargement (clairement illégal) avec Napster et …