Netflix a franchi le seuil des 10 millions de foyers abonnés en France, a déclaré son co-PDG Ted Sarandos au JDD. Par foyer, Netflix désigne la possibilité d'avoir jusqu'à 5 comptes, ce qui signifie que le nombre de téléspectateurs effectifs dépasse les 10 millions.
Le dernier décompte officiel datait de 2020 — année du début de la pandémie et de l'explosion des abonnements aux services de streaming — il s'établissait à 6,7 millions de foyers. En deux ans, Netflix aura réussi à augmenter ce volume de quasiment 50 % dans l'Hexagone.
Netflix s'approche des 10 millions d'abonnés en France
Après de mauvais résultats financiers dévoilés en avril, et l'annonce que les suivants ne seront pas bons non plus, Netflix est néanmoins entré dans une rare période de tempête. Le service a licencié du personnel ces derniers temps et sur le front de son offre, il a prévu le lancement d'une formule gratuite avec de la pub.
Elle sera « mondiale », mais Sarandos n'a pas donné plus de détails à son sujet, tout comme il a réitéré que le partage de mot de passe d'un compte restera possible, mais associé prochainement à une option payante.
Netflix : l'abonnement avec pub et la lutte contre le partage de compte seront pour 2022
Cette option fait déjà l'objet de tests sur certains marchés, elle consiste à faire payer un supplément pour toute personne que l'on ajoute à sa formule. Au Pérou, où Netflix a évalué l'idée, l'abonnement de base revient à 6,80 $, et les comptes additionnels sont facturés un peu plus de 2 $ chacun.
Netflix : résultats mitigés pour le partage de compte payant au Pérou
Ted Sarandos a également évoqué la création d'un incubateur en France pour continuer de soutenir la création de contenus français en formant des scénaristes à l'art des séries. Enfin, il a répété que Netflix jugeait encore beaucoup trop long le délai entre la sortie d'un film en salle et sa disponibilité sur sa plateforme.
Depuis janvier, la nouvelle chronologie des médias a réduit l'attente de 36 mois à 15, mais le co-dirigeant de Netflix milite pour qu'elle soit de seulement « quelques semaines ». Idéal pour les abonnés de Netflix, mais il faudra un Saul Goodman pour faire avaler l'idée aux exploitants de salles et à Canal.
Source : Le Monde