En France, le marché de la musique affiche une progression soutenue : 861 millions de chiffre d'affaires en 2021, ce qui représente une augmentation de 14,3 % par rapport à 2020. C'est la 5e année de hausse consécutive selon les données du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP). Mais comment les Français consomment-ils leur musique ?
Sans surprise, le numérique domine. Le streaming par abonnement représente plus de la moitié des revenus de la musique dans l'Hexagone. Doucement, mais sûrement, les abonnements payants séduisent toutes les populations d'âge : ce mode de consommation a progressé de 7 points chez les adultes de 35-64 ans en deux ans. Les Français rentabilisent bien leur achat mensuel, car la durée d’écoute via le streaming par abonnement a doublé depuis 2019.
Ce modèle financier génère 52 % des ventes de musique et 77 % des revenus du streaming. Dans cette catégorie, le reste est partagé entre les plateformes financées par la pub (10 %) et celles de vidéo comme YouTube (13 %). Les abonnements sont en hausse de 15 % en 2021, et de manière plus générale, le volume annuel d'écoutes en streaming a plus que triplé en 5 ans. On compte désormais 22 millions d’utilisateurs du streaming en France, ce qui représente plus d'un français sur 3.
Mais les CD et les vinyles se portent eux aussi plutôt bien. Le support CD a progressé de près de 10 % en 2021, une première en 20 ans. Les ventes physiques ont augmenté de 21 % et représentent encore près de 30 % des ventes de musique en France. On assiste à une belle remontée, car les revenus générés par les supports physiques étaient en baisse de 10 % avant la pandémie.
Il s'est vendu 5,2 millions de vinyles en 2021, ce qui représente tout de même 35 % du chiffre d'affaires physique. Le support est en 3e position des revenus et est en hausse de plus de 50 %. Ce sont surtout les jeunes qui en achètent, car plus de la moitié des clients ont moins de 35 ans (51 %). Posséder des vinyles n'est pas incompatible avec streaming : 39% des abonnés à un service musical payant affirment être attachés à la possession de cet objet.