À la lumière des résultats trimestriels dévoilés par Disney ce soir, on comprend mieux l'opération « Un mois de Disney+ à 1,99 € ». La plateforme de streaming du géant aux grandes oreilles a grand besoin de recruter à toute blinde : fin octobre, elle comptait en effet 118,1 millions d'abonnés, ce qui dans l'absolu est plutôt correct — il s'agit d'une croissance de 60% par rapport à l'an dernier.
Mais voilà, le consensus de Wall Street espérait 125,4 millions d'abonnés. Bob Chapek, le grand patron de Disney, avait pris les devants en septembre, en annonçant que la croissance de l'activité streaming du groupe allait connaitre des vents contraires. Disney+ a recruté 2,1 millions d'abonnés entre son troisième et son quatrième fiscal, alors que les analystes pariaient sur 9,4 millions. Une sacrée différence !
Malgré les avertissements du CEO, le résultat final déçoit donc encore plus. La situation est telle que certains analystes, comme JPMorgan, estiment désormais que Disney ne pourra pas atteindre son objectif de 230 à 260 millions d'abonnés d'ici 2024.
La plateforme va peut-être bénéficier d'un afflux avec sa promo, mais cela n'arrangera pas l'ARPU : le service génère un revenu moyen par abonné de 4,12 $, c'est 9% de moins que fin octobre 2020. Une situation largement due au prix de l'abonnement adapté au pouvoir d'achat dans des pays comme l'Indonésie et l'Inde.
Il reste des territoires à conquérir pour Disney+, en Europe et en Asie en particulier. Les possibilités de croissance sont donc là, mais encore une fois il faudra mettre la surmultipliée au niveau des contenus accrocheurs. Les séries Marvel et Star Wars sont populaires, mais il faudrait un feu roulant de nouveautés chaque semaine pour séduire davantage d'amateurs.