La Commission européenne devrait détailler demain un projet de portefeuille numérique destiné à tous les citoyens membres de l'union, indique le Financial Times.
Ce chantier s'inscrit dans la volonté de l'Europe de recouvrer ou développer une souveraineté numérique pour la décennie à venir. La pandémie ayant montré, dans différents secteurs, que le Vieux continent manquait d'autonomie face à d'autres pays ou groupes étrangers.
Ce projet de portefeuille numérique doublé d'une identité électronique était déjà sur les rails depuis au moins 2014 mais il accélère. Ce portefeuille ne se contenterait pas de stocker des moyens de paiement comme le font ceux d'Apple, de Google ou de Samsung. Il stockerait aussi des cartes d'identité et permis de conduire, des mots de passe, des documents et plus généralement toutes les informations qui permettent de réaliser des transactions en ligne ou des démarches administratives nationales ou transfrontalières de manière numérique.
Sur la page consacrée à cette identité électronique, la Commission donne des exemples avec des personnes qui vont s'installer dans un autre pays de l'Union et qui ont besoin d'ouvrir un compte bancaire ou d'obtenir une carte de résident ; un étudiant qui veut s'inscrire dans une université étrangère ou encore des entreprises ou vendeurs en ligne qui ont besoin de valider l'identité de leurs clients et s'épargner une certaine paperasse. Idéalement, ces démarches pourront être menées de bout en bout d'une manière 100 % électronique.
Une app, disponible au niveau européen, sera fournie pour assurer ces interactions avec les services en ligne de chacun des pays au fur et à mesure de leur conversion à ce système. L'accès à l'app sera protégé par les méthodes d'identification classiques et biométriques, son utilisation ne sera pas obligatoire mais l'idée est d'encourager à son emploi par la démonstration de son utilité et de sa praticité.
Le Financial Times offre le scénario du client d'un loueur automobile qui pourra utiliser cette app pour s'identifier et obtenir en retour une clé numérique pour son véhicule.
Bruxelles devrait également veiller à ce que les entreprises qui utiliseront cette app pour identifier un utilisateur ne puissent utiliser ces données à des fins commerciales et marketing. L'utilisateur devra aussi pouvoir décider du volume d'informations personnelles qu'il est prêt à confier à ce portefeuille.
Les annonces prévues normalement ce mercredi devraient offrir des détails techniques sur la mise en place au niveau européen de ce système dont lancement auprès des citoyens est prévu dans un an.