Après Netflix, c’est au tour de YouTube de réduire la qualité du streaming en Europe, pour alléger la charge sur des infrastructures mises à rude épreuve par le confinement. Dans les prochaines heures, la plus grande plateforme d’hébergement de vidéos de la planète désactivera le streaming haute définition en Europe.
La capacité des interconnexions des principaux fournisseurs français a progressé de 15 % en moyenne ces cinq dernières années. Avec la mise en place de points d’échange spécifiques aux principaux fournisseurs de contenus, dont Netflix, sa croissance dépasse confortablement celle des besoins. Sauf problèmes techniques, ou bisbilles commerciales, la congestion n’est pas un problème.
Mais avec la mise en place de lourds dispositifs de visioconférence et le confinement de millions d’enfants, la courbe de trafic a changé de forme. Le pic du début de soirée, au moment où sept-millions de Français lancent Netflix, s’est élargi pour recouvrir toute la journée, puisque certains jouent à Fortnite quand d’autres réunionnent sur Zoom.
Or avec sa plateforme de streaming YouTube, Google est le deuxième plus gros consommateur de bande-passante en France, devant Akamai1 et derrière Netflix. « Nous nous engageons à temporairement limiter tout le trafic européen à la définition standard », déclare l’entreprise à Reuters, pour éviter tout risque de saturation des réseaux.
Profitons de l’occasion pour annoncer l’ouverture des portes de Madelen, le service de streaming de l’INA, avec trois mois d’essai gratuit. Vous y trouverez des films et des séries, des concerts, mais aussi des « moments cultes » de télévision. Les amateurs d’épouvante peuvent aussi se réjouir du lancement de Shadows, le premier service de « screaming ».
Mise à jour à 15h : Amazon prend la même disposition. La qualité du streaming sur Prime Video a commencé à diminuer pour consommer moins de bande passante.
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Qui fournit encore une partie des capacités CDN d’Apple. ↩
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