Apple Pay a quelque chose d'un rouleau compresseur, il trace son chemin lentement mais sûrement et sans ménagement pour la concurrence. Pour le cabinet d'études Bernstein, la solution d'Apple représente environ 5% des paiements par carte à travers le monde. D'ici 5 ans, une transaction par carte sur dix serait faite au moyen d'Apple Pay.
Avec ce que cela implique pour la trésorerie d'Apple puisque celle-ci touche à chaque ajout d'une carte dans Wallet et ensuite sur toutes les transactions (lire Apple Pay : « lancement réussi » au Crédit Agricole et jackpot pour Apple).
Les réseaux tels que Mastercard ou Visa restent des partenaires essentiels pour Apple, même si cette dernière pourrait caresser l'idée de gérer sa propre plateforme. Cependant, plutôt que de bousculer ces protagonistes solidement implantés — ou même d'en avoir les moyens —, c'est un acteur comme PayPal qui pourrait subir au fil du temps les coups de boutoir portés par Apple Pay.
Autre illustration du poids pris par Apple dans ce domaine du paiement, l'étude de Juniper Research qui attribue une part écrasante à Apple Pay face à ses concurrents.
Ces quatre prochaines années, Apple Pay représenterait 52% des paiements effectués au moyen de portefeuilles sur mobiles, comme Android Pay ou Samsung Pay. Contre 43% pronostiqués pour cette année 2020. Apple a l'avantage d'un écosystème qu'elle maitrise de bout en bout et le déploiement mondial de sa solution ne cesse de s'étendre.
Si l'on prend uniquement le cas de la France, d'ici la fin de l'année, Apple Pay sera disponible pour la totalité des cartes émises par les établissements bancaires. La mission sera alors accomplie pour l'hexagone. Cela aura pris moins de 5 ans.
Source : Future of Finance