Netflix a atteint le cap des 6,7 millions d'abonnés en France, a déclaré son patron fondateur Reed Hastings à l'Express 1. Le précédent jalon communiqué était de 6 millions de clients, c'était en septembre dernier.
Le service de streaming continue d'engranger des téléspectateurs en attendant l'arrivée de Disney+ fin mars. Selon Médiamétrie, ils seraient au total 14 millions à absorber les programmes de Netflix dans l'Hexagone, au point que la plateforme aux 158 millions d'abonnés dans le monde soit devenue, chez nous, la cinquième « chaîne de télé », selon une étude récente de l'Observatoire de la vidéo.
Au fil de l'interview, l'hebdomadaire interroge Hasting sur Apple TV+, mais plutôt que parler scénario ou qualité des premiers contenus proposés, c'est le placement produit d'Apple qui est abordé :
L'Express : Apple a placé énormément de produits high-tech maison dans sa série The Morning Show. Avez-vous recours à ce genre de procédé ?
R. H. Je ne l’ai pas vue, mais Apple en a manifestement trop fait. Chez Netflix, ce sont les producteurs qui décident ou non d’y avoir recours, comme Michael Bay avec son film 6 Underground. Mais ce n’est en rien une nouvelle source de revenus pour nous.
Netflix ne boude pas en revanche le merchandising, témoin celui autour de Stranger Things mais cela reste une « activité [qui] reste encore très marginale » indique Reed Hasting.
Quelques chiffres sont dispensés, comme les 20 contenus originaux qui seront produits en France sur le courant 2020, et qui vont s'additionner aux 24 réalisés ces cinq dernières années.
Après avoir préféré le régime fiscal des Pays-bas, Netflix a remis un pied en France et va disposer d'une véritable présence (son bureau avait été fermé en 2016) : « À présent, les équipes vont pouvoir gérer en direct les budgets afin d’aider les producteurs nationaux […] Nous devenons donc un producteur français majeur et plus seulement une machine à exporter des contenus hollywoodiens ». Plus de 100 millions seront dépensés cette année dans ces productions franco-françaises (contre quasiment 5 fois plus au Royaume-Uni) mais destinées aussi à l'exportation dans les autres pays où Netflix est présent (190 au total).
Enfin, alors que commence la saison des festivals, Hasting réitère son refus d'envisager de concourir à Cannes si le film doit attendre le délai légal de 3 ans avant de pouvoir être montré à ses abonnés : « Si nous pouvons concourir sans avoir à sortir en salles, alors nous reviendrons. Nous ne cherchons pas à nous battre contre cette chronologie, nous préférons rester à l’écart de ce sujet ».
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Demain en kiosques dans une nouvelle formule, déjà disponible sur SFR Presse. ↩