Amazon ne s'était pas fixé d'objectifs mirobolants pour les achats intégrés aux Skills d'Alexa : en 2018, cette activité devait lui rapporter 5 millions de dollars, puis 5,5 millions en 2019. Malgré le nombre considérable de produits compatibles Alexa en circulation, le géant du commerce en ligne a largement tapé à côté de ses cibles : quelques centaines de milliers de dollars l'an dernier, 1,4 million sur les dix premiers mois de 2019, d'après The Information.
Sachant qu'Amazon, à l'instar d'Apple, prélève une commission de 30% sur les achats intégrés, cela revient à un objectif de chiffre d'affaires de 18 millions de dollars rien que sur les dix premiers mois de cette année. Les revenus réels avoisinaient donc les 4,7 millions, que se sont partagés Amazon et les développeurs. Une performance plutôt décevante donc, qui est peut-être le signe que les utilisateurs d'Alexa se contentent des versions gratuites des Skills… ou qu'ils ne savent pas que des achats intégrés sont disponibles.
C'est cette année qu'Amazon a commencé à réellement communiquer autour des in-apps dans les Skills Alexa. En France, les développeurs peuvent proposer ces contenus payants depuis le mois dernier seulement… Il va falloir du temps avant que les utilisateurs prennent le pli.
Ces chiffres n'ont pas été démentis par Amazon, l'entreprise se contentant d'expliquer qu'Alexa est un pari à long terme et qu'elle n'a encore fait que gratter à la surface de ce dont l'assistant était capable. Si les premiers résultats des achats intégrés sont décevants, ceux de l'écosystème sont bien plus réjouissants : la plateforme génère des milliards de dollars de revenus, ne serait-ce que par la vente des appareils compatibles ou les transactions réalisées au travers de l'assistant.
Et puis il y a d'autres moyens de rentabiliser Alexa, par exemple en vendant… de nouvelles voix. Il est ainsi possible de se faire servir par (la voix de) Samuel L. Jackson, au prix modique de 0,99 $ (hélas, uniquement pour Alexa en anglais).