Apple a promis que ses nouvelles cartes, présentées au printemps 2018, couvriraient la totalité des États-Unis à la fin de cette année. On ne sait pas encore si ce sera fait, mais le déploiement se fait à bon pas. Plans a enrichi ses données sur toute la partie ouest du pays, comme le note Justin O’Beirne dans son dernier article.
Avec ce sixième ajout depuis l’arrivée de cette nouveauté dans une partie de la Californie, Apple propose désormais ses cartes enrichies sur la moitié du territoire américain. Un petit peu plus même, puisque Justin O’Beirne a calculé que 51 % du territoire était couvert en superficie, et même 66 % en population. Les dix plus grandes villes du pays sont également représentées avec ces cartes plus détaillées.
L’article revient aussi sur tous les changements observés sur ces cartes améliorées, mais il n’y a rien de nouveau de ce côté. La recette est la même partout, Apple a considérablement enrichi ses cartes avec beaucoup de détails sur la végétation en particulier, mais aussi sur les bâtiments avec une représentation précise de leur forme. Dans le même temps, la base de données de points d’intérêt n’a pas tellement bougé. Conclusion, ces cartes sont plus riches, mais pas forcément plus utiles que celles de Google.
Le nouvel article note toutefois qu’Apple a ajusté le nombre de routes affichées sur ses nouvelles cartes, avec une réduction assez drastique. Dans les villes, c’est une bonne manière de renforcer la lisibilité des cartes :
En rase campagne, ces choix conduisent toutefois à une réduction un peu trop importante du nombre de routes affichées sur la carte. C’est certainement un curseur qu’Apple va devoir ajuster dans les mois à venir, et que l’entreprise a déjà ajusté ces derniers mois en fait.
Comment Apple a sélectionné les routes à afficher ou masquer sur ses cartes ? Justin O’Beirne pense que ce sont les données de trafic routier, obtenues grâce aux utilisateurs d’iPhone, qui ont servi à établir une hiérarchie. Au lieu de se baser sur l’importance théorique de chaque tronçon, l’entreprise semble avoir mis au point une règle basée sur le nombre d’utilisateurs. Une bonne idée, qui conduit à des bizarreries, où une même route continue est visible par endroits et masquée à d’autres.
Apple est manifestement en train de créer ses données et ses cartes continuent de changer au fil du temps. Pour preuve, cette comparaison de New York, où la hiérarchie des routes a été modifiée en quelques jours seulement, probablement en fonction du trafic enregistré.
Quand Apple aura fini avec les États-Unis, elle pourra s’attaquer au reste du monde. On sait juste que le déploiement est prévu à partir de 2020, mais sans aucune autre date à ce jour.