Pris dans la tourmente du scandale, Goldman Sachs mets les bouchées doubles pour éteindre l'incendie. La banque partenaire d'Apple pour l'Apple Card a été prise en grippe ce week-end par les services financiers de New York : après plusieurs témoignages ― dont celui de Steve Wozniak ―, l'établissement est suspecté de défavoriser les utilisatrices du service d'Apple.
Apple Card semble en effet attribuer davantage de crédit aux hommes qu'à leurs compagnes, notamment chez les couples de longue date qui ont un compte joint et déclarent conjointement leurs revenus pour les impôts (lire : L'Apple Card accusée d'un biais sexiste). Ça la fiche mal évidemment, en particulier au vu de discours d'Apple sur l'égalité entre les hommes et les femmes.
Goldman Sachs a déjà eu l'occasion d'émettre un premier communiqué rappelant la méthode de calcul pour déterminer le montant de crédit alloué et les taux d'intérêt : cela varie en fonction de la cote de crédit du client, de ses revenus, ses dettes et leur gestion, entre autres critères. Selon la banque, il peut arriver que « deux personnes d'une même famille ne reçoivent pas les mêmes lignes de crédit ». Mais elle assurait aussi que jamais le sexe n'entrait en ligne de compte.
Nouvelle déclaration hier soir, dans laquelle Goldman Sachs réaffirme l'absence de discrimination par le genre ; l'établissement ignore le statut marital du client qui demande un crédit Apple Card. Il annonce qu'une tierce partie va revoir et analyser le processus décisionnel afin de prévenir tout biais. De plus, la banque va proposer un système d'appel si on estime que le crédit proposé ne reflète pas l'historique de crédit. Le cas échéant, Goldman Sachs s'engage à réévaluer le montant du crédit alloué.