L'Apple Card fait officiellement ses premiers pas aujourd'hui aux États-Unis, après qu'Apple a commencé à envoyer ses invitations à des utilisateurs qui avaient manifesté leur intérêt. Le lancement général est prévu avant la fin du mois, une fois que le service aura été rodé au-delà des seuls employés de la Pomme.
Quelques médias comme TechCrunch et The Verge ont été mis dans la boucle, ils livrent leurs premières impressions. Incomplètes puisque la carte physique, en titane et livrée dans un emballage équipé d'une puce NFC pour l'ajouter facilement à son iPhone, n'est adressée que dans un second temps. Apple pousse toutefois à la dépense au moyen de son iPhone ou de son Apple Watch : la carte physique n'est pas compatible avec le sans contact.
Les premiers avis sont positifs, Apple a soigné l'interface de gestion de son compte, empruntant et améliorant des idées trouvées chez les néo-banques. Comme de catégoriser automatiquement les dépenses et de les présenter en graphes. Petite subtilité, selon la nature de la dépense, la couleur du visuel de la carte à l'écran de l'iPhone change au moment du paiement : dégradé d'orange pour les restos, rose-orangé pour les divertissements, jaune pour le shopping, vert pour les voyages…
Pour payer le crédit consommé durant le mois, l'application Wallet propose un curseur circulaire qui permet d'étudier plusieurs scénarios dans lesquels on devra payer plus ou moins d'intérêt (mieux vaut donc régler le maximum possible, voire l'intégralité pour être tranquille). On sait donc où on va. La carte ne présente aucun numéro sur sa surface, tout est dans l'iPhone, avec en complément la possibilité de générer des numéros virtuels révocables à volonté pour des achats en ligne sur des sites n'offrant pas Apple Pay.
Comme pour Apple Cash, le service de transfert d'argent entre personnes via Messages, l'Apple Card est proposée par Apple mais tout repose sur les prestations d'un tiers, en l'occurrence la banque Goldman Sachs (et la banque américaine Green Dot dans le cas d'Apple Cash). C'est elle qui gère en arrière-plan, ce sont ses employés aussi qui assurent l'assistance technique via Messages. Goldman Sachs peut exploiter les données de dépenses pour générer ces rapports mais elle n'a pas le droit de s'en servir à des fins marketing, ni avec des partenaires.
Outre que le principe de ces cartes de crédit n'est pas aussi répandu chez nous, un obstacle à l'arrivée de l'Apple Card en Europe et en France réside dans cette nécessité pour Apple d'être épaulée par un acteur présent localement. Apple ne peut pas tout faire seule, elle n'est pas (encore ?) une banque.