Acheter un produit en ligne avec Apple Pay est aussi simple qu’approcher son iPhone du terminal de paiement en magasin : on appuie sur le bouton noir Apple Pay à l’écran, on confirme avec Touch ID ou Face ID, et la commande est validée.
Selon Apple, cette simplicité a un effet très concret sur les achats. Jennifer Bailey a indiqué à LSA que le taux de transformation était multiplié par deux à cinq comparé à la saisie manuelle des informations de carte bancaire.
Apple a un autre argument à faire valoir auprès des e-commerçants : Apple Pay est d’ores et déjà conforme avec le DSP2. Qu’est-ce que c’est ? C’est une directive européenne qui exigera à partir du 14 septembre une authentification forte des consommateurs pour les paiements en ligne de plus de 30 €, afin de réduire la fraude. Entrer les numéros de sa carte bancaire ne suffira plus à compter de cette date, il faudra également un second facteur, comme un code personnel ou une validation biométrique.
L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information a certifié la conformité d’Apple Pay avec les règles de sécurité du DSP2. Apple n’avait pas développé son système de paiement avec le DSP2 en tête (le service a été lancé aux États-Unis un an avant l’adoption de la directive), mais « l’architecture a été pensée avec de très hautes attentes en termes de sécurité, ce qui porte maintenant ses fruits, au vu de la direction que souhaitent prendre les régulateurs européens. »
Jennifer Bailey voit dans cette nouvelle réglementation, qui risque de faire chuter le taux de transformation des e-commerçants de 10 à 20 %, selon les estimations d’Apple, une occasion favorable pour le service qu’elle chapeaute :
Les changements des normes de sécurité ont créé beaucoup de confusion sur le marché. Apple apparaît comme une valeur sûre dans ce contexte, puisque notre système est stable. Apple Pay est déjà conforme aux exigences des standards d’authentification forte de l’acheteur. Ceci aidera nos partenaires, les banques et marchands, à entrer en conformité avec la régulation DSP2.
Interrogée par LSA sur une éventuelle arrivée de l’Apple Card en France, Jennifer Bailey ne ferme pas la porte, mais ce n’est pas pour tout de suite : « Nous avons travaillé dur pour lancer l’Apple Card aux États-Unis cet été, et voulons tirer des retours d’expérience avant de nous lancer sur d’autres marchés nationaux. » La carte de crédit ne pourra de toute façon pas être lancée telle quelle en France, où son système de cashback est quasiment impossible à importer et où les règles en matière d’endettement sont plus strictes.