Le premier trimestre de Spotify a été solide. Le service de streaming compte désormais 217 millions d’utilisateurs actifs mensuels, soit 26% de plus qu’au même trimestre 2018 ; Spotify s’est lancé récemment en Inde, où 2 millions d’utilisateurs se sont inscrits (début avril, Apple revoyait à la baisse le prix de son abonnement en Inde).
Le chiffre qui retiendra l’attention, c’est celui des 100 millions d’abonnés payants : la croissance est de 32% par rapport à l’an dernier. Spotify a fait le plein de recrutements grâce à des promotions en Amérique du Nord, notamment les offres combinées avec Hulu ou avec Google Mini (cette dernière étant disponible depuis fin mars en France et au Royaume-Uni avec la formule Famille).
Spotify a engrangé un total de 1,511 milliard d’euros au premier trimestre (une belle progression de 33% par rapport à il y a un an). Les revenus issus des abonnements premium représentent la part du lion (1,38 milliard), tandis que les revenus générés par utilisateur s’établissent à 4,71 euros (-2%). Le chiffre d’affaires provenant de l’offre gratuite de Spotify financée par la pub est de 126 millions d’euros (+24%). L’entreprise accuse une perte de 142 millions d’euros, c’est 27 millions de moins que l’an dernier à la même époque.
Pour donner un ordre d’idée, aux dernières nouvelles, Apple Music comptait 56 millions d’abonnés payants en novembre dernier. Cela a dû évoluer depuis bien sûr, ce d’autant que la croissance du service d’Apple est plus importante que celle de son rival anglo-suédois.
Pour affirmer sa différence face à une concurrence de plus en plus affûtée, Spotify mise sur les podcasts. En début d’année, l’entreprise s’offrait les services d’Anchor, une app de création de podcasts, ainsi que Gimlet et Parcast, d’importants studios. Cette stratégie, entamée en fin d’année dernière, commence à porter ses fruits.
Selon Le Figaro, en France, Spotify est devenu la deuxième plus importante plateforme d’écoute de podcasts derrière les apps iTunes/Podcasts d’Apple. Certes, il existe un gouffre entre les deux : 6% pour le premier, 62% pour le second. Mais Spotify a de l’ambition : Daniel Ek, le patron de l’entreprise, a affirmé que 20% des écoutes sur son service concerneront du contenu non musical.