Pour la première fois depuis la sortie de l'iPhone, Apple a officiellement déclaré que le jailbreak était illégal. L'entreprise répondait à une demande de Electronic Frontier Foundation que nous avions évoqué le mois dernier (lire : Le jailbreak bientôt légal aux États-Unis ?).
L'association demandait au bureau des Copyrights de reconnaître une exception à la loi DMCA (Digital Millennium Copyright Act) pour légaliser le jailbreak aux États-Unis et ainsi permettre l'installation de n'importe quelle application sur les iPhone et les iPod touch. Sans surprise, Apple refuse les arguments de l'EFF et explique que le simple fait de jailbreaker un de ses terminaux mobiles est illégal. Leur argument est très simple : le jailbreak implique de toucher au bootloader (qui permet le démarrage) et au système d'exploitation des appareils. Ces deux éléments sont protégés par des DRM et les contourner est interdit par cette loi DMCA.
L'EFF expliquait que des exceptions sont prévues quand elles permettent une meilleure interopérabilité. Apple, de son côté, répond en disant que les exceptions n'ont jamais été mises en place pour des questions de modèles commerciaux, et ajoute que le jailbreak nuit à la sécurité des iPhone et iPod touch en permettant l'installation de n'importe quelle application. L'entreprise de Cupertino cherche clairement à faire peur, et l'association reprend la sempiternelle métaphore automobile (qui voudrait qu'un fabricant de voitures impose à tous ses clients uniquement des pièces officielles ?) pour expliquer que la position d'Apple n'a pas lieu d'être.
Sans préjuger de l'avis de cette commission, si l'on devait parier, on se rangerait, comme Gizmodo, plutôt du côté d'Apple. D'autant que le jailbreak devient de plus en plus synonyme de piratage d'applications de l'App Store, une pratique difficilement excusable.