Les horlogers suisses tiennent un discours très stoïque face à la nouvelle tendance des smartwatch. Si pour l'instant rien ne semble bouger de leur côté, quelques CEO de grandes marques ont répondu aux questions de la chaîne suisse TV Bilan.
Dans cette vidéo, on retrouve, entre autres, le Directeur Général de Tissot. Pour lui, si les smartwatch sont encore totalement absentes du paysage des montres de luxes, c'est par souci d'indépendance. Assez logiquement, une montre connectée doit absolument être reliée à un smartphone pour pouvoir fonctionner parfaitement. Cette vision ne semble pas enchanter le constructeur. La marque a déjà lancé une montre équipée d'un écran tactile en 2005. Les ventes avaient alors été "très décevantes" à cause d'un problème de connectivité. « On y travaille, mais surtout, ce que nous ne voulons pas, c'est de la gadgetisation », a-t-il ajouté.
Du côté de Patek Philippe, on voit la problématique sous un meilleur angle. Le CEO de la marque affirme que si les jeunes portent aujourd'hui des smartwatch, ils voudront de "belles" montres dans le futur :
L'enfant qui porte une iWatch aujourd'hui, ne va pas peut-être porter une iWatch demain lorsqu'il sera au travail. Il voudra quand même avoir une belle montre. Pour moi il n'y a pas vraiment de danger. Je pense que c'est plutôt une grande opportunité.
Quant au CEO de Hublot, il déclare sans détour avoir été contacté par Apple et affirme que la pomme travaille "activement" sur sa montre connectée (lire : Les fabricants de montres suisses refusent les avances d’Apple). Ricardo Guadalupe fait également part de sa vision de ce type de produits. Pour lui, l'électronique embarquée dans ces montres devra être au service de la mécanique. Par exemple, pour corriger un léger retard ou une avance. Une position aux antipodes de la conception actuelle des montres intelligentes.
Source : MacBrains