Daniel Ek estime que Spofity devrait reverser 500 millions de dollars aux ayants droit en 2013, soit autant qu’entre son ouverture en 2008 et 2012, ou dix fois plus qu’en 2010. Le service de streaming suédois compte désormais 20 millions d’utilisateurs, dont 25 % sont abonnés à des formules payantes.
Daniel Ek, le CEO de Spotify.
Un rapport publié l’été dernier estime que 83,5 % des revenus de Spotify proviennent des abonnements, et tout porte à croire que Spotify reverse 70 % de ses revenus aux ayants droit. On peut donc en déduire que Spotify espère que les abonnements lui rapporteront 597 millions de dollars en 2013, ce qui révèle en creux que la plupart de ses 5 millions d’abonnés ont choisi la formule Premium (à 9,99 $ par mois, elle rapporterait 600 millions de dollars si tous les abonnés l’avaient choisie).
On peut donc se demander à quoi sert encore la formule Unlimited, qui supprime la publicité mais ne permet pas d’écouter la musique sans connexion ou sur mobile — or 80 % des utilisateurs de Rdio, un concurrent de Spotify, écoutent de la musique sur leur mobile. Est-elle une offre d’appel efficace, à partir de laquelle on passe ensuite à l’offre Premium ? Rien n’est moins sûr, et Spotify ne le précise pas.
Le chiffre donné par Ek confirme néanmoins la place de leader de Spotify sur le marché des services de streaming, et de loin : le chiffre d’affaires de Deezer ne dépasse pas les 70 millions d’euros (95 millions de dollars). Le marché du téléchargement reste pour le moment plus profitable : rien que par le biais de Shazam, l’iTunes Store va générer 300 millions de dollars de chiffre d’affaires en 2013.