“La guerre ! C'est une chose trop grave pour la confier à des militaires”, disait Clémenceau qui n’avait jamais sa langue dans sa poche. Quand on écoute les propos de Frederic Beigbeder, il faut espérer que les mains de l’industrie du livre ne soient pas dans les mains des écrivains si tant est qu'il en en soit un fidèle représentant.
Ce matin, sur Europe 1, pour la promotion de son dernier ouvrage, "premier bilan avant l'apocalypse", il s’en est pris violemment à la dématérialisation.
Extraits choisis et retranscrits par nos confrères de PC INpact : “tout le monde me sort un couplet progressiste et scientiste, comme quoi les écrans c'est merveilleux. Non les écrans ce n'est pas merveilleux, c'est effrayant et on l'a vu déjà pour l'industrie du disque : il n'y a plus de disquaire ! Voilà ce qui va se passer les gars, dans 5 à 10 ans, non seulement la disparition de cet objet qui avait six siècles et qui nous a donné le roman moderne, mais aussi la fermeture des librairies, des maisons d'édition, des suppléments littéraires dans les journaux, et peut-être la fin de la critique littéraire, peut-être la seule bonne nouvelle".
Il continue en donnant sa définition toute particulière du terme dématérialisation : “Comme si la dématérialisation n'était pas un drame en soi. Or si, c'est un mot très poli pour dire destruction, destruction du livre, de la musique. Pourquoi est-ce que les gens sont si pressés de se débarrasser des objets culturels ? Je ne comprends pas". Et les bons chiffres des ventes actuels ? "C'est le dernier chant du cygne avant l'apocalypse !" Voulant se la jouer “militant”, Beigbeder va plus loin en affirmant que son dernier livre ne sera pas disponible en édition numérique. Et prévient ceux qui souhaiteraient le télécharger : “ce livre n'est pas disponible sur internet donc si vous le trouvez, c'est que vous l'avez piraté et par conséquent c'est ma main dans la gueule”. Alors, certes ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque au livre numérique. On peut lui reconnaitre une certaine constance sur ce point. Toutefois, de la parole aux actes… Si “premier bilan avant l'apocalypse” n’est pas disponible sur l’iBookstore, on trouve bon nombre de ses anciens livres sur la plate-forme d’Apple. De plus, Frederic Beigbeder est trop cultivé pour ne pas savoir que la littérature a, à toutes les époques, été influencée par les progrès techniques. De ce point de vue, la dématérialisation devrait apparaitre pour les écrivains comme une formidable opportunité. Alors, est-ce juste une posture légèrement provocante pour faire la promotion d’un livre ? Ou est-ce l'illustration d'une certaine littérature française passéiste et un peu trop centrée sur soi-même ? [Via : PC INpact]
Il continue en donnant sa définition toute particulière du terme dématérialisation : “Comme si la dématérialisation n'était pas un drame en soi. Or si, c'est un mot très poli pour dire destruction, destruction du livre, de la musique. Pourquoi est-ce que les gens sont si pressés de se débarrasser des objets culturels ? Je ne comprends pas". Et les bons chiffres des ventes actuels ? "C'est le dernier chant du cygne avant l'apocalypse !" Voulant se la jouer “militant”, Beigbeder va plus loin en affirmant que son dernier livre ne sera pas disponible en édition numérique. Et prévient ceux qui souhaiteraient le télécharger : “ce livre n'est pas disponible sur internet donc si vous le trouvez, c'est que vous l'avez piraté et par conséquent c'est ma main dans la gueule”. Alors, certes ce n’est pas la première fois qu’il s’attaque au livre numérique. On peut lui reconnaitre une certaine constance sur ce point. Toutefois, de la parole aux actes… Si “premier bilan avant l'apocalypse” n’est pas disponible sur l’iBookstore, on trouve bon nombre de ses anciens livres sur la plate-forme d’Apple. De plus, Frederic Beigbeder est trop cultivé pour ne pas savoir que la littérature a, à toutes les époques, été influencée par les progrès techniques. De ce point de vue, la dématérialisation devrait apparaitre pour les écrivains comme une formidable opportunité. Alors, est-ce juste une posture légèrement provocante pour faire la promotion d’un livre ? Ou est-ce l'illustration d'une certaine littérature française passéiste et un peu trop centrée sur soi-même ? [Via : PC INpact]