Ainsi, le MP3 serait « officiellement mort », selon de nombreux médias. La cause du décès ? Un bref communiqué de l’institut Fraunhofer indiquant que « le 23 avril 2017 le programme de licences MP3 de Technicolor pour certains brevets et logiciels de Technicolor et Fraunhofer IIS a pris fin. »
L’institut de recherche allemand qui a créé ce codec au début des années 1990 déclare ensuite qu’il y a des codecs bien plus performants aujourd’hui, mais ne signe en aucun cas son acte de décès. Au contraire, l’institut reconnait qu’en dépit des avancées dans le domaine, le MP3 « est toujours très populaire auprès des consommateurs. »
À l’instar du JPEG, le MP3 est tellement répandu qu’il ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Le MP3 n’est donc pas mort, c’est son exploitation commerciale qui l’est. Dorénavant totalement libéré des brevets et des licences, le codec audio peut même être considéré comme plus vivant que jamais puisque utilisable par quiconque gratuitement.
En revanche, les baladeurs MP3, dont l’iPod, sont eux bel et bien promis à un avenir sombre, remplacés qu’ils sont par les smartphones. Les rares baladeurs audio commercialisés actuellement sont des produits de niche, destinés à des audiophiles… qui goûtent peu au MP3.