Mi-décembre 2015, BnF-Partenariats annonçait la mise à disposition de 10 000 livres du XIXe siècle au format ePub en exclusivité temporaire sur iBooks. Un an plus tard, la filiale de la Bibliothèque nationale de France est « très satisfaite » de cette opération.
« [Elle] a permis d’étoffer considérablement l’offre patrimoniale de livres numériques sous format ePub », nous a répondu BnF-Partenariats. « Leur diffusion sur l’Apple Store (sic) a été importante en volume comparativement au téléchargement de PDF », a ajouté la société, sans donner de chiffres.
L’exclusivité d’un an dont bénéficie l’iBooks Store concerne uniquement la version ePub des œuvres. La conversion a été financée par Apple et réalisée par Jouve à partir des documents numérisés disponibles librement sur Gallica. L’interface entre ces deux acteurs est assurée par le distributeur Immatériel.fr.
BnF-Partenariats nous a confirmé que, comme prévu, « ces ePubs qui ont été mis en ligne mensuellement sur l’Apple Store (resic) tout au long de l’année 2016 seront distribués chez les autres libraires en ligne au fur et à mesure de la date anniversaire de leur mise en ligne. » La prochaine et dernière étape sera la mise à disposition gratuite de ces ePub sur Gallica en 2022.
L’iBooks Store met actuellement en avant une sélection de livres (gratuits et payants) ayant pour thème « au cœur de l’étrange ». Il n’y a malheureusement pas de moyen d’avoir la liste complète de la Collection XIX à notre connaissance.
Ce partenariat a été critiqué par les défenseurs du domaine public, les libraires et l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, qui jugeait que « cela revient à se moquer un peu du monde et du service public même que de revendre de la sorte des œuvres du domaine public. »
BnF-Partenariats a défendu de son côté un « [élargissement de] l’accès aux collections de la BnF » et le distributeur Immatériel.fr a pointé le manque de deniers publics pour ce type d'opération :
Qu'une œuvre soit dans le domaine public ne veut pas dire qu'elle soit facilement accessible. [...] La numérisation et la fabrication du domaine public sont des tâches titanesques. [...] La BnF pourrait faire ce travail sur fonds propre, mais on sait la difficulté à trouver du financement public aujourd’hui ; l’intervention de l’industrie est donc une bonne chose et les conditions d’Apple sont très favorables.