« La critique n'est pas une mauvaise chose », répond Bozoma Saint John à propos des plaintes sur Apple Music. « Je pense que c'est motivant, que ça donne envie de faire mieux et de trouver de meilleures solutions », explique la responsable du marketing du service pour sa première interview à ce poste.
Et de décrire à Fast Company la nouvelle version d'Apple Music qui sortira avec iOS 10 comme « plus simple », aussi bien pour l'utilisateur occasionnel que le gros consommateur de musique (lire : Aperçu d’Apple Music sur iOS 10, un vrai magazine musical).
Celle qui s'autoproclame « diva du marketing » défend aussi l'éditorialisation par des humains (le pari d'Apple Music) plutôt que par des algorithmes (celui de Spotify) :
C'est vraiment important. La curation humaine vous permet de retrouver les émotions et les sensations de la musique, parce que c'est quelque chose de très émotionnel. Cela vous rend heureux, vous aide quand vous ne vous sentez pas bien, vous donne un coup de fouet, vous apaise. Vous voulez que je continue ? Parce que je peux encore prêcher.
Sur un plan plus personnel, Bozoma Saint John répond que si on ne l'a pas vue avant la dernière WWDC dans une conférence Apple, c'est parce que « chéri, on est seulement dans la deuxième année » (elle est arrivée à Cupertino à la suite de l'acquisition de Beats) et que « bébé, c'est juste le début ».
Interrogée sur son intégration dans le monde du travail américain, cette femme originaire du Ghana trouve la question « assez amusante, parce qu'[elle n'a] pas eu d'autre expérience ».
Alors qu'Apple vient de publier son troisième rapport annuel sur la diversité, est-ce que les femmes et les personnes issues des minorités doivent fournir deux fois plus d'efforts que les autres pour parvenir au même but ?
C'est une question difficile, et j'ai cherché à y répondre par plusieurs moyens. Mais j'en suis venue à la conclusion que les choses sont ainsi, c'est mon expérience personnelle. La comparer à celle de quelqu'un d'autre ne me rendrait pas service.