The Screening Room entend révolutionner l’industrie du cinéma avec une idée toute simple : proposer de louer les films qui viennent de sortir dans les salles pour les regarder chez soi. Ce service serait haut de gamme, avec un tarif avancé de 50 $ par location, sur une durée de 48 heures seulement. À cela, il faudrait ajouter 150 $ pour le boîtier connecté à la télévision.

Un prix élevé, qui serait justifié par une rémunération importante pour les studios de cinéma : une vingtaine de dollars leur reviendraient. D’après Variety, le projet est mené par Sean Parker, qui s’est fait connaître pour avoir lancé Napster à la fin des années 1990. Les discussions auraient commencé avec quelques grands acteurs du marché, mais on serait encore très loin du projet finalisé.
Le prix est naturellement l’un des plus gros enjeux, mais il faudra aussi convaincre les salles de cinéma, les plus gros perdants dans l’histoire. Pour essayer de faire passer la pilule, The Screening Room pourrait glisser deux tickets de cinéma avec chaque location, ce qui serait une manière détournée de rémunérer les salles. Et puis il y a d’autres problèmes, comme le fait que le service voudrait avoir l’exclusivité sur les œuvres, mais il mettrait en avant, en contrepartie, une nouvelle technologie qui serait beaucoup plus efficace contre le piratage des œuvres.
Ce projet a peut-être une chance aux États-Unis, où AMC aurait déjà donné son accord, et où Universal, la Fox et Sony seraient très intéressés. En revanche, un tel service est impensable en France, où la chronologie des médias empêche tout film sorti au cinéma d’être proposé avant plusieurs mois à la location.