Après les photos, les milliers de morceaux de musique que l'on a patiemment accumulés sur son ordinateur sont certainement les fichiers que l'on souhaite le moins perdre par accident. Parmi toutes les mesures de sauvegarde envisageables, il y en a une qui peut les compléter toutes et qui ne coûte rien : Google Music.
Depuis février dernier, le service de Google a passé sa capacité de stockage de 20 000 à 50 000 singles, tout en restant gratuit. On ne paye que pour accéder en streaming au catalogue de 35 millions de titres, aux radios et désactiver la publicité (9,99 € par mois et le premier est gratuit). 50 000 morceaux, c'est largement assez pour avaler les bases iTunes de certainement beaucoup de monde.
Sa musique à l'abri
L'utilitaire "Music Manager", installé dans Préférences Système, se charge d'envoyer automatiquement la musique dans le nuage [28 Mo]. Il surveille l'évolution du contenu d'iTunes ou d'un dossier de votre choix et actualise en conséquence le stock en ligne. C'est lui aussi qui permet de tout récupérer. Détail, Google Play Music accepte tous les formats, sauf les AAC protégés et dans une limite de 300 Mo par fichier.
Il faut bien voir que rien n'oblige à utiliser Google Music pour écouter ce contenu. Mais puisqu'il est très simple de ramener sur son ordinateur tout ou partie de sa bibliothèque dans le nuage, c'est un service que l'on peut considérer comme solution de sauvegarde supplémentaire.
En revanche, on ne la conseillera pas comme unique solution, pour au moins deux raisons. D'abord, lorsqu'on envoie ses fichiers dans ce nuage, ils sont quasiment tous convertis en MP3. C'est le cas pour les AAC qui se retrouvent en MP3 avec un débit identique et pour les OGG. Il y a des exceptions pour les formats FLAC et ALAC en fonction de leur échantillonnage (voir tableau ci-après). C'est toujours mieux cependant que de se retrouver sans plus aucune musique du tout…
Ensuite, il faut tout de même un bon accès internet. Déjà pour envoyer sa collection en ligne — la première fois laissez tourner votre Mac, ça se fait tout seul — et ensuite pour la récupérer. On peut télécharger vers son Mac des morceaux à l'unité ou quelques albums, mais si l'on doit ramener l'intégralité de sa base, cela peut représenter quelques giga-octets. L'investissement dans un voire deux supports externes et des sauvegardes décalées restent dans tous les cas le must (voir aussi notre livre dédié à la sauvegarde).
Récupération
Si l'on doit récupérer un single ou une poignée d'albums perdus, le plus simple est de le faire depuis l'interface web. Cliquez sur l'icône aux petits points verticaux en face d'un album ou d'un morceau, dans le menu se trouve une option de téléchargement. Celui-ci commence immédiatement. Il est précisé que l'on ne peut procéder ainsi — depuis le web — que 2 fois pour chaque fichier. C'est pourtant une limite que nous avons dépassé sans problèmes.
Lorsqu'il s'agit de rapatrier sa base toute entière, on utilise Music Manager. On sélectionne la destination sur son Mac, qui peut être iTunes ou un dossier quelconque, et le téléchargement démarre. Les morceaux qui reviennent ont changé de format mais ils ont conservé leurs titres et ils sont classés en albums et artistes.
Quelques détails à savoir encore. Google Play Music est utilisable gratuitement mais après s'être identifié avec son compte Google, il demande à enregistrer une carte bancaire. Ensuite, si l'on décide de quitter complètement le service, il y a une option dans les réglages de l'interface web qui permet d'effacer d'un coup tout ce que l'on a stocké en ligne.
Enfin, Flash est requis pour lire les morceaux en ligne (une option expérimentale d'écoute en HTML5 audio est proposée dans les réglages) mais si l'on veut juste utiliser Google Music comme dépôt, nul besoin d'avoir Flash installé.