Les bons vieux disques vinyles ont toujours la cote, preuve en est l’augmentation continue et de moins en moins confidentielle de leurs ventes. Mieux encore, d’après un rapport de la RIAA (le lobby de l’industrie du disque), les revenus issus des vinyles sont plus importants que l’affichage publicitaire de YouTube, Spotify et Vevo. Durant le premier semestre, l’écoute gratuite financée par la publicité avait rapporté 163 millions de dollars (contre 128 millions l’an dernier à la même époque). Mais dans le même temps, les ventes de vinyles ont généré rien moins que 222 millions de dollars !
Les vinyles représentent même pratiquement le tiers du marché de la musique physique. Les ventes de galettes ont progressé de 52% durant les six premiers mois de l’année. Aucun autre format ne connait de croissance plus rapide ; les ventes de CD ont plongé d’un tiers par rapport à 2014.
Parmi les explications avancées de ce regain d’intérêt autour des vinyles, il y a la qualité audio bien sûr, ainsi que le petit côté vintage de posséder de tels produits sur son étagère ; mais les artistes assurent eux aussi la promotion du format en travaillant leurs pochettes et offrant même parfois des morceaux inédits.
Mais ce n’est pas la publicité qui permet aux artistes de bien vivre des fruits du streaming : ce sont les abonnés aux services payants. Durant le premier semestre 2015, cette activité a rapporté 748 millions de dollars, ce qui en fait la première source de revenus pour l’industrie.
On comprend mieux d’ailleurs pourquoi les majors poussent à la souscription de forfaits. Les artistes aussi prennent conscience que les rémunérations liées à la publicité ne sont pas particulièrement satisfaisantes : Kevin Kadish, coauteur du morceau All About That Bass, n’a gagné que 5 679 $ malgré 178 millions de lecture sur les différents services en ligne. Il a d’ailleurs pris la tête d’une initiative pour faire pression sur le législateur américain afin d’améliorer les choses.
Source : Digitaltrends