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Metallica et les Smashing Pumpkins ne chantent pas le même refrain

Florian Innocente

mardi 23 juin 2015 à 20:45 • 24

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Lars Ulrich le batteur de Metallica accueille à bras ouverts l'arrivée d'Apple Music tandis que le leader des Smashing Pumpkins enjoint les artistes à ne plus être de simples faire valoir pour une industrie de la musique qui est devenue un vrai Far West..

S'exprimant depuis le Festival international de la créativité de Cannes, Lars Ulrich a dit tout le bien qu'il pensait d'Apple, dont il est en parallèle un très bon client et familier de certains membres de sa direction.

Ça va être très excitant de voir ce qu'ils vont faire [avec Apple Music]. En tant que fan de musique, c'est très intéressant à observer, de voir jusqu'où ils vont l'emmener et Metallica va y prendre part. On leur donne ce que nous faisons et ils vont s'en servir.

Au bout du compte, explique Lars Ulrich, « Cela sert à diffuser la musique auprès des fans et nous n'avons aucun souci avec ça ». S'il est un pro-Apple « la société la plus cool au monde », il met Spotify à égalité dans ses relations « Nous nous sommes acoquinés avec Daniel Ek et Spotify il y a trois ans, cette relation a été géniale… ils sont complètement passionnés de musique. Vous pouvez tout comprendre d'une entreprise au vu des gens qui la dirigent, Daniel Ek est absolument passionné de musique et je me sens totalement en sécurité avec lui ».

Sur CNBC, Billy Corgan, le leader des Smashing Pumpkins, a enjoint les artistes à prendre conscience de leur véritable valeur face aux entreprises de la high-tech et aux autres poids lourds de l'industrie de la musique. Les artistes ne sont pas « des choses que l'on peut prendre et jeter, lorsqu'on a besoin de lancer quelque chose de nouveau », explique-t-il.

Il donne l'exemple de l'apparition de MTV qui a représenté selon lui un moment charnière dans l'histoire récente de la musique. Où la chaîne a pu utiliser tant et plus du contenu musical à ses débuts pour l'éjecter ensuite de ses programmes, tout en s'appelant encore une chaîne musicale.

Ce milieu est devenu un Far West à son goût, où il n'y a pas assez d'argent — comparé à la télévision ou au cinéma — pour que les artistes puissent peser de tout leur poids. Au vu de l'évolution des choses, il ne souscrit pas à l'idée que l'avenir pour les artistes réside dans toujours plus de tournées et de concerts. Il est dans « l'identification à une marque », il en veut pour preuve les 3 milliards de dollars de la vente des écouteurs Beats, une marque cofondée par un chanteur.

« La musique ne sera plus que le lubrifiant permettant de signer des accords plus importants où 'je représenterai ma société ou ma marque' ». Cette approche signera la fin du vieux modèle où l'on vend « du plastique ». Il fait remarquer, en souriant, qu'il n'a pas touché de chèque, ni lui ni les autres artistes, pour les ordinateurs et les téléphones qu'ils ont contribué à faire vendre de par leur travail de création de contenus.

Il arrivera un jour où les artistes devront être associés à ce genre de chose, pronostique Billy Corgan, ou alors il faudra faire comme Jay-Z et créer son propre service et modèle économique.

New York Post

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