Vu le poids d’Apple dans le secteur de la musique en ligne, il n’y a rien de très étonnant à voir les régulateurs s’intéresser de très près à la volonté du créateur d’iTunes de lancer un service de streaming musical. Début avril, on apprenait que les fins limiers de Bruxelles avaient envoyé des questionnaires aux labels sur le sujet (lire : La Commission européenne s'inquiète du futur Beats Music). Cette semaine, c’est la justice US qui a commencé à jeter un œil sur les discussions entre Apple et les maisons de disques, durant lesquelles la Pomme ferait pression pour qu’elles limitent au maximum les offres d’écoute gratuite.
C’est maintenant au tour de la Federal Trade Commission (FTC), le « gendarme » américain du commerce, de s’intéresser au dossier. La FTC voudrait établir si la préparation du reboot de Beats Music a des conséquences sur la manière dont les labels travaillent avec les autres services de streaming — dans le collimateur, c’est une fois encore la limitation des offres gratuites qui est au cœur des investigations.
Apple a pris contact avec une dizaine d’artistes, dont Florence and the Machine, afin d’obtenir des droits exclusifs sur leur musique. La chasse aux exclusivités est devenue un sport très couru par les boutiques musicales, comme on le voit aussi chez Tidal, ce qui ne serait pas du goût d’Apple (lire : Apple mettrait des bâtons dans les roues de Tidal). La Pomme n’aurait toutefois pas demandé aux maisons de disques de tordre la main à Spotify et consorts pour limiter l’écoute gratuite, ont assuré des sources de l’industrie.
La refonte de Beats Music est dans les tuyaux d’Apple, avec une présentation en juin durant la WWDC… si le constructeur obtient les licences nécessaires (lire : Rumeurs contradictoires sur le lancement du nouveau service musical d'Apple à la WWDC).