L’album continue sa longue chute aux États-Unis : selon Nielsen, les ventes ont baissé de 11,2 % pour s’établir à 257 millions d’unités en 2014. Pour la première fois cependant, le streaming est en mesure de compenser ce déclin.
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L’an passé en effet, 164 milliards de morceaux ont été diffusés par Spotify, YouTube et les autres services de diffusion « active ». Une progression de 57,5 milliards de morceaux, dont les revenus sont équivalents à ceux générés par la vente de 56,1 millions d’albums (selon le principe du track equivalent album, voir Musique : le streaming qui rit, le téléchargement qui pleure).
Or les ventes d’albums n’ont baissé « que » de 47,9 millions de track equivalent album : le streaming fait mieux que compenser. Et il ferait encore mieux si Nielsen observait les services de diffusion « passive » comme Pandora ou iTunes Radio, qui ont eux-mêmes connu une forte croissance en 2014.
On comprend dès lors l’importance de l’acquisition de Beats Music : Apple s’est offert une place sur le marché le plus dynamique, alors même que l’iTunes Store accuse le coup. Les ventes d’albums en téléchargement ont en effet baissé de 9 % malgré le succès de 1989, alors que les ventes de pistes ont baissé de 12 % malgré le phénomène Happy.
De manière plus anecdotique, on relèvera que les ventes de vinyles ont augmenté de 51,8 %… mais ils représentent moins de 4 % des ventes. Le SNEP devrait livrer les chiffres du marché français dans quelques jours, l’occasion comme toujours de les comparer aux données américaines.