Neil Young devait profiter d’une conférence à la SXSW pour présenter le modèle définitif de son baladeur pour audiophiles, le PonoPlayer. Mais le communiqué de presse est parti un peu plus tôt que prévu, et l’on sait désormais qu’il sera vendu 399 $.
Un prix très agressif pour un appareil de ce type : le PonoPlayer embarque 128 Go de stockage flash extensibles par microSD et décode les fichiers « Studio Master » 192 kHz/24 bits. Un de ses concurrents directs comme l’Astell & Kern AK100 coûte 599 € avec seulement 32 Go de stockage et le Sony ZX1 avec 128 Go de stockage est vendu 699 €.
C’est une véritable surprise, qui pourrait laisser des doutes sur la qualité des composants s’ils n’étaient pas l’œuvre du fabricant d’amplis Ayre, ou sur la qualité de finition si le spécialiste de la Hi-Fi Meridian n’était pas à la manœuvre. Neil Young et ses acolytes ont-ils décidé de pratiquer des marges plus faibles que leurs concurrents pour frapper les esprits ? Le communiqué de presse ne le dit pas.
Le PonoPlayer pourra stocker entre 100 et 500 albums que l’on se sera procurés en qualité « Studio Master » sur la boutique de PonoMusic. Ce n’est pas la première boutique du genre : Qobuz, par exemple, propose déjà plus de 10 000 albums « bruts de console ». Reste à savoir si Neil Young cassera les prix de la musique de la même manière qu’il compte casser celui du baladeur.
Même avec un prix aussi abordable, le PonoPlayer s’adresse à un public restreint. Mais Neil Young, qui aurait voulu travailler avec Steve Jobs, se donne les moyens de réussir : pour boucler son plan de financement, il mettra son baladeur en précommande sur Kickstarter dès le 12 mars prochain… à un prix encore plus réduit. Qui aurait cru que le chanteur, compositeur, cinéaste et contestataire canadien était aussi un véritable entrepreneur ?